Publié le 28/12/2017 à 10h34 /

Écobuage : communication et de prévention seront renforcées

// La chambre d’agriculture des Pyrénées-Atlantiques lance un vaste programme de communication auprès du grand public et des utilisateurs de la montagne. Une opération qui participe à la prévention des risques liés à la pratique de l’écobuage.

Devant les élus de l’Association des maires de montagne, Cécile Aguerre, technicienne à la chambre d’agriculture, a présenté le nouveau système de communication mis en place à l’attention des usagers.

L’écobuage a été fortement attaqué ces derniers mois. Pourtant, cette pratique — ancestrale — concourt à l’entretien de la montagne. «En complémentarité du pâturage, de la fauche et même du gyrobroyage, l’écobuage permet de garder les milieux ouverts», rappelle Sébastien Uthurriague, président de la commission montagne de la chambre d’agriculture. Reste que, parfois, des accidents surviennent, comme en 2000 à Estérençuby où cinq randonneurs avaient trouvé la mort, pris au piège par les flammes. D’où la nécessité de bien communiquer autour de cette pratique.

Samedi 16 décembre dernier à Lanne-en-Barétous, lors de l’assemblée générale de l’Association des maires de montagne, Cécile Aguerre, technicienne à la chambre d’agriculture des Pryénées-Atlantiques, a présenté le nouveau système de communication mis en place à l’attention des usagers de la montagne. «Nous avons conduit ce travail en concertation avec les services de l’État, les partenaires de l’écobuage, les professionnels et les différents acteurs de la montagne.»

Alerte sur Internet

Cette communication se décline en plusieurs volets. Tout d’abord, la mise en place d’une page dédiée aux déclarations d’écobuages sur le site Internet de la chambre d’agriculture. «Les randonneurs pourront ainsi connaître les lieux d’écobuage et savoir s’il y a un risque dans le secteur où ils envisagent de se promener», explique Cécile Aguerre. Ces alertes seront mises à jour en temps réel. «On fera aussi une grande campagne de communication pour promouvoir ce site Internet», ajoute la technicienne de la chambre.

Notamment, des plaquettes seront disponibles dans les mairies et les offices de tourisme. Ces plaquettes expliquent également quelques règles de sécurité et présentent un focus sur les intérêts de l’écobuage. D’autre part, de grandes affiches seront placardées dans les mairies durant la période d’écobuage. «Il faut que l’on sécurise au maximum cette pratique», renchérit Cécile Aguerre.

Deuxième axe de cette opération de communication : lutter contre la désinformation. «Nous avons développé un argumentaire qui vise à expliquer le rôle de la pratique de l’écobuage et à faire connaître tous les travaux scientifiques qui ont été conduits sur les interactions entre écobuage et environnement.» Un diaporama sera ainsi présenté «le plus largement possible» aux utilisateurs de la montagne et durant diverses manifestations.

Quelques chiffres ont également été rappelés. Ainsi, les écobuages concernent chaque année 20.000 ha sur les 150.000 ha d’estives. «Même pas 5% de la surface est traitée chaque année. Donc, quand on entend “le Pays basque est noir, on a tout stérilisé”, c’est loin d’être vrai», analyse Cécile Aguerre. «Nous devons faire taire les mauvaises langues qui conduisent de vastes opérations de désinformation sur l’écobuage», conclut Sébastien Uthurriague.

Y. Allongue

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