D’après le bilan dressé par les services de Météo France pour les mois de juin, juillet et août pour le Sud-Ouest de la France, les données recueillies placent l’été 2018 parmi les plus marquants depuis le début des mesures malgré des variations selon les zones considérées.

Globalement, deux périodes se sont succédé avec pour point de basculement la mi-juillet. En juin et jusqu’au 20 juillet, de violents orages ont touché la région, particulièrement le sud et l’ouest déversant des quantités d’eau deux fois supérieures à la normale, voire plus. Il n’aura jamais autant plu en juin à Dax (40) depuis 1958, à Bonneuil (86) depuis 1947 ou à Banca (64) depuis 1934.

Du Limousin au nord-est du Lot-et-Garonne en revanche, malgré les pluies de juin, les précipitations accusaient un déficit de 20 à 50% courant juillet.

La seconde partie du mois, moins pluvieuse et plus chaude, a permis aux sols de s’assécher. À l’est de la région, Météo France a constaté des sols plus secs que la moyenne de 10 à 30% dès la fin juillet. Le mois d’août a amplifié le phénomène, les précipitations étant globalement inférieures à la normale de 40 à 60% voire plus localement.

De plus, le mois d’août 2018 arrive en cinquième position des mois d’août les plus chauds depuis plus d’un siècle. Toutefois la canicule d’août 2003 reste la plus intense et celle de 2006 la plus longue. Malgré les fortes chaleurs et les moindres pluies, près des Pyrénées et dans le Poitou, les sols demeurent plus humides qu’à l’ordinaire.

P. Dumont