Publié le 13/05/2019 à 16h40 /

La FNSEA Nouvelle-Aquitaine explore le créneau de restauration hors domicile

// Pour défendre les intérêts des producteurs, la FNSEA Nouvelle-Aquitaine a rencontré l’Association des coordonnateurs des établissements publics d’enseignement de Nouvelle-Aquitaine (Acena) pour travailler sur le développement de l’approvisionnement des cantines en produits locaux.

La loi Alimentation prévoit que 50% de l’approvisionnement des cantines se fassent avec des produits «locaux, bio et de qualité à compter du 1er janvier 2022».

Avec la loi Alimentation, issue des États généraux de l’alimentation, la question des prix des produits agricoles et des relations commerciales est centrale. Pourtant, il ne faut pas oublier qu’une grande partie de cette loi concerne également l’approvisionnement de la restauration hors domicile.

Quand on parle de restauration hors domicile (RHD), hors foyer (RHF) ou simplement des cantines, la notion de prix, systématiquement mise en avant, décourage bon nombre d’acteurs. Ces dernières années, plusieurs initiatives ont été mises en place pour fournir les cantines de nos têtes blondes ou argentées avec des produits locaux. Celles qui ont survécu se comptent sur les doigts d’une main.

Mobiliser les élus locaux

Cependant, la loi Alimentation qui se met en place en ce moment prévoit que 50% de l’approvisionnement des cantines se fassent avec des produits «locaux, bio et de qualité à compter du 1er janvier 2022». Dans ces conditions, le réseau FNSEA de Nouvelle-Aquitaine a fait le choix d’être moteur sur cette question. Ainsi, le syndicat a décidé de discuter avec les acteurs de ce secteur pour trouver des solutions afin d’appliquer la loi, en défendant les intérêts des producteurs et sans refaire les erreurs du passé.

À chaque rencontre avec les élus départementaux et régionaux, les responsables du réseau FNSEA rappellent qu’il est nécessaire que les élus donnent les moyens financiers aux gestionnaires de cantines de mettre en œuvre les politiques qu’ils ont décidées.

Depuis quelques mois maintenant, plusieurs réunions avec l’Acena (Association des coordonnateurs d’EPLE de Nouvelle-Aquitaine) se sont déroulées. Cette structure regroupe vingt groupements d’achats fournissant les cantines de 328 collèges, 203 lycées et 34 lycées agricoles, soit 71% de ce marché sur la Nouvelle-Aquitaine. Plus concrètement, cela représente un peu plus de 57 millions de repas servis par an.

Structurer l’offre

La dernière réunion s’est déroulée à Périgueux le 3 avril dernier: les acteurs de la restauration hors domicile, les gestionnaires de cantines et les représentants des producteurs et des fournisseurs étaient réunis pour échanger. La demande évolue, désormais le lien au producteur et aux modes de production sont de plus en plus importants pour les acheteurs.

Bien entendu, le prix reste une variable d’importance, mais les trois quarts du cahier des charges reposent sur la qualité des produits, sur la provenance, sur les modes de production, sur le goût. «Et nous savons que les producteurs de Nouvelle-Aquitaine font des produits qui répondent à ces critères», souligne la FNSEA Nouvelle-Aquitaine. Il faut maintenant structurer l’offre et faire des propositions. Le prix, qui compte pour moins de 30% dans les appels, reste négociable si la qualité est au rendez-vous.

S. Petitjean

 Connexion à l'espace Abonné

Nom d'utilisateur: et mot de passe requis
Mot de passe oublié ? ×