Publié le 16/09/2010 à 14h23 /

La fin de gestation des brebis, une étape clé

// Des brebis en bon état à  l'agnelage sont des brebis qui démarrent une bonne lactation. Pour réussir la campagne laitière, les soins commencent au moins 1,5 mois avant la mise bas.

Les besoins alimentaires des brebis augmentent fortement lors du dernier mois de gestation. Leur alimentation doit être adaptée et peu encombrante puisque le développement du foetus diminue la capacité d'ingestion des brebis © Chambre d'agricul
Pour que les brebis soient en bon état à  l'agnelage et démarrent une bonne lactation, les soins commencent au moins 1,5 mois avant la mise bas. L'alimentation et le sanitaire sont les deux postes clés du succès.
Le foetus passe de 1,5 kg à  4 kg au cours du dernier mois de gestation. Les besoins alimentaires de la brebis augmentent par conséquent fortement. Leur alimentation doit être adaptée et peu encombrante puisque le développement du foetus diminue la capacité d'ingestion des brebis.
À ce stade, le foetus a des besoins importants en glucose. Il est conseillé d'apporter de l'énergie sous forme des céréales. Pour ne pas risquer des toxémies de gestation, les brebis ne doivent pas puiser dans leurs réserves. Des brebis maigres à  l'agnelage récupèrent difficilement et ne font pas de lait.
L'atout de l'échographie
L'idéal est d'échographier les brebis. Cela permet d'alloter les animaux : les gestantes en distinguant les mères de doubles des mères de simples, les tardives et les vides. L'objectif est d'adapter l'alimentation des brebis à  leur stade de gestation et en fonction de la taille de la portée et ainsi éviter un gaspillage de concentrés. Il est également important de prendre en compte la qualité du pàturage dans la ration puisque sa valeur alimentaire est variable.
La pratique de l'alimentation par lots (gestantes avancées, tardives, antenaises et vides) permet de faire des économies considérables sur les charges alimentaires annuelles de l'atelier ovin. Les bons foins, riches en cellulose, sont à  privilégier à  cette période. Le regain sera gardé pour la période de lactation. Il faut également penser à  respecter des périodes de transition d'une dizaine de jours à  chaque changement important de ration. Une complémentation minérale est aussi nécessaire avec des compléments minéraux riches en calcium. Une complémentation à  200 g de mais grain est déjà  conseillée 2 mois avant l'agnelage puis elle évolue au fur et à  mesure qu'on approche de la date d'agnelage.
Parallèlement à  l'alimentation, il est important de déparasiter les animaux, contre les parasites internes voire externes et de les vacciner contre l'entérotoxémie. Pour éviter les risques d'avortement, les traitements doivent être réalisés au moins 1 mois avant la date prévue de début des agnelages.
N'hésitez pas à  mettre en place un plan d'alimentation raisonné adapté à  votre exploitation et à  votre cheptel. Les techniciens du CDEO et de la chambre d'agriculture sont là  pour répondre à  vos besoins.
Rations types
Suivant la conduite plusieurs rations types peuvent satisfaire les besoins des derniers jours de gestation.
» Ration 1
- Pàture : 2 kg
- Foin : 0,5 kg
- Foin de luzerne : 0,3 kg
- Mais grain 0,3 kg
- Pulpe de betterave déshydratée : 0,1 kg

» Ration 2
- Pàture : 2 kg
- Foin : 0,8 kg
- Luzerne deshydratée 23 : 0,150 kg
- Mais Grain : 0,300 kg

» Ration 3
- Pàture : 2 kg
- Foin : 0,8 kg
- Ensilage mais : 0,6 kg
- Mais grain : 0,2 kg
- Luzerne déshydratée 23 0,150 kg

Pour les éleveurs utilisant
un correcteur azoté en lactation, remplacer la luzerne déshydratée 23 par 50 g de correcteur azoté.


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