Publié le 19/05/2010 à 09h10 /

Vérifier que le foin est bien sec

// Estimer le taux d'humidité du fourrage à  l'oeil peut être parfois trompeur. Des appareils existent pour éviter les mauvaises surprises.

Récolter un fourrage de qualité n'est pas toujours chose aisée, notamment lorsque les conditions météorologiques menacent, comme c'est le cas actuellement. Un foin pressé trop frais favorise le développement de bactéries et mycotoxines qui diminuent l'appétence du fourrage, privent les animaux d'une partie des éléments nutritionnels importants et peuvent engendrer des problèmes pulmonaires aussi bien pour les animaux que pour les éleveurs. À cela, s'ajoutent les risques d'incendie dus à  la fermentation du foin. Moins de risques sanitaires Pour les exploitations équipées, le séchage en grange en vrac ou en bottes constitue une parade intéressante, mais coûteuse, notamment en énergie. Même expérimentés, les agriculteurs ont parfois de mauvaises surprises lorsqu'ils ôtent les ficelles des premières balles. C'est pourquoi, certains d'entre eux s'équipent de sondes hygrométriques qui mesurent l'humidité dans les andains ou les balles pressées. En séchage en grange, ces appareils permettent d'arrêter la soufflerie au bon moment, optimisant la qualité du fourrage et la consommation d'énergie. L'objectif est d'arriver à  un taux d'humidité maximal de 20 % en vrac, 18 % en moyenne densité, 15 % en balles rondes et 12 % en balles carrées à  haute densité. Aussi pour une bonne estimation du fourrage conditionné, il est préconisé de faire quatre à  cinq mesures dans une balle, afin d'avoir une moyenne représentative. Certaines sondes proposent d'ailleurs la mémorisation des mesures et le calcul automatique de la moyenne. Plusieurs technologies sont disponibles sur le marché. Certains appareils sont très spécifiques, justifiant la précision, tandis que d'autres assurent la mesure aussi bien en vrac qu'en fourrage conditionné. Quelques constructeurs combinent la mesure de température à  celle de l'hygrométrie. Cette information supplémentaire se révèle utile, notamment lorsque l'on stocke du fourrage à  risque. C'est la raison pour laquelle, à  partir de 50 °C, l'agriculteur doit surveiller régulièrement son tas, quotidiennement au-dessus de 65 °C. Au-delà  de 80 °C, les balles doivent être déstockées. De leur côté, les assurances encouragent fortement les agriculteurs à  s'équiper de ces testeurs d'humidité. Par exemple, certaines caisses régionales de Groupama aident au financement à  hauteur de 50 %. Ludovic VimondConstructeursIl existe cinq constructeurs de testeur d'humidité des fourrages :
✓ Agram - 17 av. Gustave Eiffel, 28 630 Gellainville, Tél. 02 37 88 26 00 (www.agram.fr)
✓ Chopin technologies - 20 av. M. Berthelot, 92 396 Villeneuve-la-Garenne, Tél. 01 41 47 50 41(www.chopin.fr)
✓ Claas - Avenue du Parc Médicis, 94 832 Fresnes, Tél. 01 46 74 81 81 (www.claas.fr)
✓ Dickey John - 165, boulevard de Valmy, 92 700 Colombes, Tél. 01 41 19 21 80 (www.dickey-john.com)
✓ Domosystem - 5, rue Le Brun, 75013 Paris, Tél. 01 45 87 22 99 (www.domosystem.fr)

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