Clôturant les travaux de l'association des communes forestières des Pyrénées-Atlantiques, Pierre Casabonne, conseiller général d'Aramits, délégué à  la forêt, a émis plusieurs pistes pour redorer le blason des forêts basques et béarnaises. « Nous avons du bois qui, selon les entreprises, ne vaut rien, lance-t-il. Les gens sur place dénigrent leur produit et pensent que c'est toujours mieux ailleurs. On se tire une balle dans le pied. Il faut changer cette vue et démontrer que leur vision est fausse ».« Nous devons jouer groupés » Le conseiller général prend notamment exemple sur une action conduite dans le Haut Forez. Le groupement des sylviculteurs de cette région a en effet investi 2,5 millions d'euros dans un pôle bois, implanté à  Noirétable (Loire). Chaufferie alimentée par les déchets de scierie issus des entreprises régionales, unité de rabotage, machine pour le calcul de la résistance mécanique du bois et bac de traitement : ce site, opérationnel depuis 2008, a mis tous les atouts de son côté. « Là -bas aussi, les entreprises préféraient aller chercher le bois ailleurs, explique Pierre Casabonne. Aujourd'hui, la donne s'est totalement inversée » L'idée de l'élu barétounais est donc de transcrire ce projet au Béarn et de battre en brèche tous les préjugés sur les essences locales. « Il faut faire des tests avant de lancer des affirmations et revaloriser l'image de nos produits ». Pierre Casabonne désire ainsi fédérer toutes les forces vives de la filière et propose, pour cela, de créer une interprofession dans les Pyrénées-Atlantiques. « Nous devons mobiliser la filière avale dans ce dossier, assure-t-il. C'est en jouant groupé qu'on s'en sortira ». Car pour l'élu le constat est sans appel : « Si on ne fait rien structurellement, on ne pourra pas s'en sortir ». Y. A.