Publié le 12/10/2010 à 15h34 /

La FNPL maintient son offre de dialogue

// Après la demande d'évacuation de la Maison du lait prononcée par la justice, la Fédération nationale des producteurs de lait tend la main aux syndicats minoritaires (Confédération paysanne et Coordination rurale) pour organiser le dialogue sur les sujets relatifs à  la politique laitière (prix du lait, sortie des quotas laitiers, contractualisation).

Le président de l'interprofession laitière (CNIEL) rappelle que celle-ci est «un lieu de construction, pas d'empoignade». © Réussir
Alors que la Maison du lait était occupée par la Confédération paysanne depuis le début septembre, la Fédération nationale des producteurs de lait a maintenu pendant toute la période « sa proposition de dialogue aux autres organisations syndicales laitières représentatives » en souhaitant « pouvoir, avec celles-ci, mieux la structurer ». Ainsi propose-t-elle la tenue de réunions préparatoires aux conseils spécialisés de FranceAgriMer, un calendrier «immédiat » de rencontres sur les sujets de la politique laitière tels que le prix du lait, la gestion des volumes par bassin laitier, la mise en place de la contractualisation, le mini-paquet lait en discussion à  Bruxelles, la PAC d'après 2013. Un appel au dialogue Cet appel a été renouvelé, le 7 octobre, après la décision de la justice de demander l'évacuation des locaux. « Dès la libération de la Maison du lait, Henri Brichart [président de la Fédération nationale des producteurs de lait] prendra contact avec les autres syndicats représentatifs pour organiser ensemble les modalités de ces rencontres » indique la FNPL dans un communiqué. Le juge des référés du tribunal de grande instance de Paris a rendu, en effet, une ordonnance en ce sens, le 6 octobre, en considérant que « l'occupation de l'immeuble depuis près d'un mois () constitue un trouble manifestement illicite qu'il convient de faire cesser », en demandant aux occupants de libérer les lieux et à  défaut l'expulsion. Le ministre de l'agriculture plaide également pour le dialogue. À l'Assemblée nationale, fin septembre, Bruno Le Maire a indiqué qu'il était « de l'intérêt de tous les syndicats représentatifs de se mettre autour d'une table et de travailler ensemble » pour sortir de l'impasse actuelle. Il semble que ces ouvertures ne soient pas suffisantes pour la Confédération paysanne et la Coordination rurale : toutes les deux revendiquent une représentation pleine et entière au sien de l'interprofession laitière. C'est-à -dire des sièges au sein du CNIEL. La Fédération nationale des producteurs de lait redoute que leur arrivée aboutisse « à  tuer l'interprofession laitière » eu égard au comportement de la Confédération dans les instances où elle est représentée. « Un risque pour l'interprofession Revendiquer d'y siéger peut apparaître légitime ou tout au moins respectable. La façon de faire est plutôt coutumière de la Confédération qui, lorsque le fait majoritaire et la loi ne lui conviennent pas, considère néanmoins que son point de vue est le bon et recourt alors à  des actes illicites et souvent violents » observe Henri Brichart, le président de la FNPL dans un édito publié dans le bulletin interne. « Dans certains cas, elle ne prend pas part aux discussions, et dans d'autres, elle les conteste souvent, comme elle le fait à  FranceAgriMer où elle manifeste régulièrement alors qu'elle en est membre », poursuit-il. Avant de poursuivre sur le fait que l'interprofession reste « un lieu de construction, pas d'empoignade » et que « la meilleure façon de la rendre inopérante voire de la détruire est de procéder de la sorte ». Surtout par des actes qu'Henri Brichart qualifie de « terroristes ».

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