Publié le 29/10/2010 à 15h53 /

Gestion de l'eau : un débat spécial au conseil général des Landes

// En recueillant plus 2.000 signatures d'électeurs landais, la FDSEA a obtenu que les questions concernant la gestion de la ressource en eau fassent l'objet d'un débat spécial au conseil général.

Jean-Luc Capes, président de la FDSEA, accompagné de J.-M. Benquet et de N. Gémain respectivement secrétaire général de la FDSEA et des JA, a remis les 2 000 signatures à  Henri Emmanuelli, accompagné d'Isabelle Cailleton, qui organisera prochainem
Vendredi 22 octobre, une délégation de la FDSEA et des Jeunes Agriculteurs s'est rendue dans les locaux du conseil général des Landes afin de remettre à  Henri Emmanuelli une pétition relative à  la problématique de la gestion de l'eau. « C'est pour faire partager à  nos concitoyens le débat sur l'eau que nous avons eu l'idée de faire signer cette pétition », a précisé le président, Jean-Luc Capes après avoir remercié Henri Emmanuelli d'avoir donné une suite positive à  cette initiative. Comme le prévoit l'article 45 du règlement intérieur du conseil général des Landes, tout citoyen landais peut, moyennant 2.000 signatures d'électeurs landais, demander à  mettre à  l'ordre du jour d'une session, un sujet d'intérêt collectif et du ressort du département. « Je n'y croyais plus », a même lancé Henri Emmanuelli, tant il est vrai qu'en 15 ans, les candidats à  cet exercice de démocratie ne s'étaient guère mobilisés. Jusqu'à  ce que la FDSEA et les JA se saisissent de cette opportunité sur le sujet de l'irrigation.  Une session prévue au conseil général Jean-Luc Capes a ensuite rappelé à  ses interlocuteurs, les conséquences des textes d'application de la nouvelle loi sur l'eau. « Si rien n'est fait, c'est 30 % des surfaces irriguées de notre département qui vont être supprimées », précise-t-il. Au-delà  de l'impact pour les agriculteurs concernés, c'est l'enjeu de la délocalisation des emplois de la filière agroalimentaire du département qui sera remis en cause par une telle interprétation des textes. Dans la mesure où la fourniture d'eau potable est sécurisée dans le département et où la ressource est abondante, il semble inconcevable à  la profession de ne pas pouvoir stocker les 3 % de pluviométrie annuelle qui suffiraient pour garantir l'irrigation. C'est entre autre pour débattre de l'intérêt de la création de ces nouvelles ressources que le Conseil Général tiendra une session le 19 novembre au matin. Celle-ci sera ouverte à  de nombreux experts et invités. C'est sur ce même sujet de la gestion de l'eau que Jean-Luc Capes a rencontré samedi 23 octobre, avec une délégation FNSEA-JA (Étienne Baradat, gersois et président des Jeunes Agriculteurs Midi-Pyrénées) et APCA, (Jean-Louis Cazaubon, président de la chambre régionale Midi Pyrénées) le cabinet de Jean-Louis Borloo au ministère de l'Écologie sur les problèmes très spécifiques de la mise en oeuvre de la loi sur l'eau sur le bassin Adour-Garonne. Si les verrous n'ont pas encore sauté lors de cette rencontre, il est à  souligner que le ministère de l'Écologie et du Développement durable (MEEDDM) a, enfin, perçu la spécificité de ce bassin-versant et qu'il va mettre en place un groupe de travail spécifique incluant la Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement (DREAL) (représentant le MEEDDM au niveau régional), la Direction régionale de l'agriculture et de la forêt (DRAF) et les chambres d'agriculture régionales et départementales. Ce groupe de travail devra, entre-autre mission, affiner le niveau du volume prélevable qui constitue un des véritables freins sur ce bassin. Gaëlle Huart

 Connexion à l'espace Abonné

Nom d'utilisateur: et mot de passe requis
Mot de passe oublié ? ×