Publié le 27/04/2012 à 08h51 /

Les nouveaux chantiers des Maisons familiales rurales

// À la veille des prochaines élections présidentielle et législatives, les Maisons familiales rurales, qui ont tenu leur assemblée générale à  Paris, les 4 et 5avril, entendent placer leur projet éducatif au coeur des préoccupations des prochains élus.

Le mouvement des Maisons familiales rurales est toujours là  75 ans après sa création, et les valeurs qu'il a développées depuis l'origine reviennent à  la mode, du moins dans les discours politiques. À l'Assemblée générale de l'Union nationale des Maisons familiales rurales qui s'est déroulée les 4 et 5 avril à  Paris, le président, François Subrin a fixé la feuille de route pour les trois ans qui viennent. «Nous devons assumer notre originalité et notre engagement pour préparer l'avenir» a insisté le président qui présentait pour la dernière fois le rapport d'orientation. La marque de fabrique des Maisons familiales, c'est avant tout, la formation en alternance que les responsables entendent valoriser. Au point d'en faire un label qui sera mis en oeuvre en 2015 «avec un projet renouvelé». Les trois années qui viennent vont être mises à  profit pour réunir les conditions à  son lancement. Dès cette année, les Maisons familiales vont mettre l'accent sur l'accompagnement des jeunes en déshérence et le suivi des jeunes en difficulté. «Ce sera notre premier test de notre label», pronostique François Subrin. 50 propositions aux candidats En attendant, les Maisons familiales ont décidé de faire entendre leur voix sur l'éducation en publiant un manifeste avec 50 propositions à  l'intention des élus et du premier d'entre eux, le Président de la République. Elles attendent de sa part, de son prochain gouvernement et des élus que leurs spécificités soient reconnues et que l'éducation soit considérée partout comme une priorité. «Devant les risques de normalisation, les Maisons familiales demandent que leur liberté associative et leurs particularités soient respectées. Elles souhaitent en particulier que le rôles des familles en matière d'éducation soit reconnu par l'État et que l'État et les collectivités territoriales apportent un soutien moral et financier à  l'action des MFR dans le secteur de l'éducation et de la formation à  la hauteur des besoins» écrit Patrick Guès dans le Lien, le bulletin des MFR. Ancrage territorial Elles défendent aussi l'idée, et ce fut d'ailleurs un point fort du congrès, que l'éducation doit être «ancrée» dans les territoires. Elles considèrent que les entreprises, les associations, les différents services très présents dans le milieu rural doivent être partie prenante de la formation des jeunes et qu'il est indispensable de tisser des partenariats pour proposer des formations au plus près des besoins. François Subrin a ainsi évoqué Certiphyto et les services à  la personne en exemple. Un message aux élus qui malgré les annonces ont toujours considéré l'enseignement professionnel comme un enseignement de seconde zone.

Plus de 400 MFRLa première Maison familiale rurale a ouvert ses portes en 1937 à  Lauzun dans le Lot-et-Garonne, la seconde à  Vetraz-Monthoux en Haute-Savoie en 1940. Dix ans après en 1947, elles étaient près d'une centaine. L'apogée des MFR se situe dans les années 1969-1970 avec 557 associations adhérentes au mouvement. Depuis le nombre d'associations décroît mais il s'en crée encore régulièrement tous les ans. Début 2012, on comptait 441 associations MFR en métropole et outre-mer. Elles ont accueilli 51.914 élèves à  la rentrée scolaire 2011-2012 dans l'enseignement agricole, soit une augmentation de 2,36% par rapport à  2010-2011.

 Connexion à l'espace Abonné

Nom d'utilisateur: et mot de passe requis
Mot de passe oublié ? ×