Publié le 08/03/2013 à 00h00 /

L'agneau de lait des Pyrénées devient une IGP

// Marque collective créée en 1987 et authentifiée par un label rouge depuis 1992, l'agneau de lait des Pyrénées est devenue depuis peu une IGP européenne. Elle était présentée mardi 26 février sur le stand Aquitaine-Midi Pyrénées au SIA à  Paris. La filière entend mettre à  profit la notoriété associée à  cette reconnaissance européenne.

Obtenue au terme de 12 longues années de travail, notamment face aux Espagnols qui n'entendaient pas «làcher» le terme «Pyrénées», cette nouvelle IGP concerne toutes les communes du département des Pyrénées-Atlantiques situées au sud du Gave de Pau ainsi que dix communes limitrophes des Hautes-Pyrénées à  l'est de cette zone. «La carte de production de cette nouvelle IGP est aussi celle de l'AOP Ossau-Iraty, explique Peio Quilhillat (notre photo), éleveur à  Licq-Atherey et président de la coopérative Axuria à  Mauléon. Le revenu des éleveurs provient aujourd'hui pour 2/3 du lait et pour 1/3 de la viande d'agneau. On espère que la nouvelle IGP va permettre d'augmenter d'environ 15% la valorisation moyenne de cette production de viande». 800 éleveurs, 20.0000 agneaux Portée pour ses actions de promotion par l'association Areova (Association régionale des éleveurs ovins viande et lait d'Aquitaine), cette IGP concerne 800 éleveurs et un cheptel de quelque 220.000 brebis. Production annuelle: 200.000 agneaux, dont 80 à  85% sont actuellement exportés en vif vers l'Espagne. À noter que le label rouge concerne aujourd'hui 30.000 agneaux par an. Quatre opérateurs coopératifs officient sur ce marché: l'Alliance Ovine Basco-Béarnaise (AOBB), Axuria, la Caoso et Lur Berri. «Le potentiel de la nouvelle IGP est de 160.000 à  200.000 agneaux», estime Jean-Michel Armagnague, président de la Caoso. Grossistes, grande distribution, boucheries traditionnelles, restaurants gastronomiques: même s'ils sont sur des circuits de distribution différents, chaque opérateur prospecte de nouveaux marchés tant en France qu'à  l'exportation. L'objectif commun est de parvenir à  s'affranchir du débouché espagnol jugé insuffisamment rémunérateur en dehors du créneau très étroit des quelques semaines qui précèdent la période des fêtes de Noël. L'idée générale est donc bien d'élargir à  la fois les possibilités de référencements ainsi que les plages de consommation potentielle. M.-N. C.

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