Publié le 12/04/2013 à 15h21 /

Les produits fermiers à  la conquête du e-commerce

// Envie de manger des produits plus goûteux, plus frais, de consommer local avec une assurance de traçabilité autant de raisons qui poussent le consommateur à  acheter directement ses aliments au producteur agricole. Ce phénomène ne risque pas de retomber lorsque l'on sait que 15,7% des Français, non-adeptes pour l'instant, envisagent en effet de changer leurs habitudes.

L'accessibilité à  une gamme large de produits fermiers constitue le frein principal des personnes qui n'ont pas encore recours à  l'achat direct chez les producteurs. En effet, il n'est pas toujours possible de se rendre au marché ou de faire le tour des fermes du coin pour faire ses courses. Pour pallier à  ce problème, les producteurs se regroupent et s'organisent pour commercialiser collectivement leurs produits: salons fermiers, points de vente Pour encore plus d'accessibilité, et afin d'attirer une clientèle plus jeune, internet est incontournable (lire zoom ci-desous). La vente en ligne est plus qu'une mode, elle est devenue indispensable pour toucher de nouvelles cibles. Plusieurs sites permettent déjà  de passer commande en ligne de produits fermiers locaux. Même des acteurs influents du monde agricole se sont aussi positionnés sur le créneau, comme le portail directetbon.fr de la Banque Populaire, un outil de e-boutique pour le crédit Agricole, une boutique en ligne des produits médaillés au Concours général agricole. En plein boom Par ailleurs, une accélération du développement de l'offre “drive“ par la grande distribution (achats sur internet et retrait de ses courses en un lieu donné) fait des adeptes dans le milieu agricole avec le premier drive fermier ouvert en octobre dans la région bordelaise. Il s'appuie sur un site créé à  partir d'un outil de vente en ligne ultra-modulable déployé par les chambres d'agriculture. Cet outil simple d'utilisation s'adresse à  tout agriculteur qui souhaite vendre ses produits sur internet, de manière individuelle ou dans le cadre d'une démarche collective (chaque agriculteur pouvant gérer individuellement son offre de produits). Les produits peuvent être livrés chez le client ou retirés sur la ferme ou dans un point relais qui peut être une entreprise, un marché Un système complémentaire Pour Bernard Lafon, responsable national des actions internet à  Bienvenue à  la Ferme, “il ouvre de nouveaux débouchés aux producteurs, tout en assurant une fonction éducative vis-à -vis des nouvelles techniques de communication de ce IIIe millénaire”. Autre atout, ce système est souple. «Il n'y a aucun engagement de quantités que ce soit pour le client ou pour le producteur. Tout au plus, quelques règles à  respecter côté producteur: livrer en temps et en heure, pratiquer des prix de vente équivalents à  ceux proposés à  la ferme et s'acquitter d'une cotisation». Ce nouveau circuit de commercialisation n'entre pas en concurrence avec la vente à  la ferme ou sur les marchés; il est complémentaire et permet de drainer une nouvelle clientèle. En outre, le lien entre producteurs et consommateurs peut et doit être entretenu par l'intermédiaire de Portes ouvertes, de newsletter ou des réseaux sociaux. Plus d'informations sur ce nouvel outil: www.mes-produits-en-ligne.fr Le e-commerceEn France, le mode de commercialisation par internet est en forte évolution, tous secteurs confondus:
• 100.400 sites marchands actifs en 2011 (35.500 en 2007),
• 31 millions de cyber-acheteurs début 2012,
• 7 milliards d'euros d'achats en ligne lors des fêtes de fin d'année, soit une évolution de 20% comparé à  2010,
• 16% des achats en alimentation et produits de grande consommation achetés en ligne (sur les 6 derniers mois).
Les sites Internet qui proposent des produits fermiers se multiplient: natoora.fr, mon-marche.fr, regioneo.fr, le panier paysan, le panier bio, en direct du potager

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