Publié le 25/10/2017 à 08h00 /

Le secteur de l’agroéquipement entrevoit une timide reprise

// D’après l’étude annuelle d’Axema sur la conjoncture du secteur de l’agroéquipement, les indicateurs repassent enfin au vert après plusieurs années de repli. Les industriels semblent avoir repris confiance en l’avenir, les stocks sont revenus à la normale et plus de la moitié des entreprises prévoient une hausse de leur chiffre d’affaires en 2018.

Les fournisseurs d’agroéquipements espèrent tirer profit de la légère amélioration du moral et des finances des agriculteurs.

Le 18 octobre, Axema, syndicat français des acteurs de la filière des agroéquipements et de l’agro-environnement, a présenté les chiffres de son étude annuelle de conjoncture du secteur de l’agroéquipement. Les résultats ont été établis à partir de données officielles (INSEE, Agreste) et des bilans des adhérents du syndicat. Cinquante-sept industriels ont ainsi participé à cette étude, soit 31% des sociétés membres d’Axema représentant 49% du chiffre d’affaires du secteur et 46% des emplois.

Axema a interrogé ses adhérents sur la perception qu’ils ont de l’état de santé du monde agricole. En 2016, 76% des industriels indiquaient percevoir un moral mauvais ou très mauvais chez les agriculteurs, ils sont aujourd’hui 66% à déclarer percevoir un moral moyen à bon chez les exploitants agricoles.

Un moral un peu moins mauvais

D’après le baromètre Ifop-FNSEA, la santé financière des exploitations agricoles aurait cessé de se dégrader. En un an, on est ainsi passé de 53% des exploitations agricoles avec une santé financière en dégradation, à un peu plus d’un tiers (35%). Par ailleurs, en 2017, 27% d’entre eux se projettent dans une situation plus favorable dans les deux à trois ans à venir, contre 22% qui le faisaient en 2016.

Ainsi, même si la santé financière des exploitations reste fragile, les industriels espèrent voir une augmentation des capacités d’investissement. Le secteur des agroéquipements est en crise depuis trois ans, mais pour François Martin «la conjoncture de cette année prouve une possible sortie de crise pour fin 2017 et 2018, mais le prix des matières premières qui continue d’évoluer à la hausse reste cependant un problème de taille pour le secteur».

Les entreprises du secteur se sont ainsi attachées à maintenir des relations saines et durables avec leurs fournisseurs et leurs clients. Les créances clients et les dettes fournisseurs se stabilisent à près de 50 jours, en phase avec les obligations de la loi LME.

Perspective d’une légère reprise

Les stocks des entreprises ont tendance à baisser, preuve d’une amélioration de la situation. Ainsi en 2017, 67% des industriels estiment que leurs stocks sont normaux et 21% estiment qu’ils sont supérieurs à la normale contre 33% en 2016. Axema a aussi observé un redressement des capacités de production qui sont suffisantes pour 58% des industriels, contre 37% en 2016.

Le taux de marge des industriels des adhérents d’Axema était de 23% en 2016, contre 39% pour l’industrie en général. La hausse attendue des volumes devrait donc contribuer à redresser les niveaux de marges du secteur. Sur le marché français, seul 19% des entreprises anticipent une baisse de leur chiffre d’affaires au second semestre 2017.

Malgré un recul du marché en 2016, l’évolution des effectifs a, seulement, diminué de 2% selon les industriels interrogés par Axema, et estiment que les effectifs vont augmenter de 2,4% en 2017 dans le secteur. Pour 2018, les besoins en recrutement se portent principalement sur les techniciens itinérants et les commerciaux. Les industriels font cependant face à des difficultés pour recruter, les premiers obstacles évoqués sont le manque de candidats et le manque d’attractivité du secteur.

 

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