Publié le 12/05/2020 à 11h15 /

Viticulture : un plan de distillation de crise

// «Le gouvernement va procéder à des exonérations de cotisations sociales pour les TPE et PME du secteur viticole les plus en difficulté et met en place un dispositif de distillation de crise de 140 millions d’euros», ont annoncé le 11 mai, le ministre de l’Agriculture, Didier Guillaume et le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire.

Les viticulteurs réclament l’autorisation de distiller au moins trois millions d’hectolitres de vin en excédent.

Sans préciser les modalités de ce plan d’exonérations et de distillation, les ministres répondent, en partie, aux demandes des viticulteurs qui réclamaient l’autorisation d’une distillation de crise «d’au moins trois millions d’hectolitres de vin en excédent» pour un budget de «260 millions d’euros incluant les distillateurs».

Sur ce montant, 100 millions concernent des exonérations de charges patronales pour les entreprises vitivinicoles. Ces exonérations pourront aller jusqu’à 100% pour les entreprises dont le chiffre d’affaires a le plus chuté. Les 60 millions restants sont prévus pour la distillation de crise. Pour compléter le financement de celle-ci, 80 millions d’euros devraient être pris sur l’enveloppe viticole annuelle allouée à la filière française.

Un premier volet

Déjà très touchés par la crise du coronavirus avec la fermeture des bars et des restaurants, les viticulteurs français sont aussi victimes, depuis le mois d’octobre 2019, des droits de douane de 25% imposés par l’administration Trump, en représailles du conflit aéronautique transatlantique. C’est pourquoi, organisations vitivinicoles souhaitaient un plan de relance «d’au moins 500 millions d’euros», d’après un communiqué du 5 mai.

Ce qui fait dire à Bernard Farges, président du Conseil interprofessionnel du vin de Bordeaux (CIVB), que les annonces du gouvernement sont «des réponses claires mais insuffisantes pour l’instant». «C’est un premier volet, mais les ministres nous ont dit qu’il y en aura d’autres», a commenté Jean-Marie Barillère, président du Comité national des interprofessions viticoles (Cniv).

Par ailleurs, Didier Guillaume n’a pas fait d’annonce sur le fonds de compensation à la surtaxe américaine, mais il a indiqué qu’il portera une nouvelle fois le dossier au conseil des ministres mercredi à Bruxelles.

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