La campagne de chasse 2020/2021 s’ouvre dans un contexte inédit de crise sanitaire liée à la suite de la pandémie de Covid-19 mais aussi dans un climat tendu, marqué par les polémiques entre chasseurs et écologistes hostiles à la chasse ou la récente interdiction de la chasse à la glu. C’est pourquoi, la Fédération nationale de la chasse (FNC) a décidé d’occuper le terrain, tant médiatique que politique. Ainsi, son président, Willy Schraen, a publié un livre Un chasseur en campagne.

Pour dépasser les stéréotypes, une campagne de communication digitale inédite a été élancée : «Et si le chasseur n’était pas celui que l’on croit ?» Au programme, une websérie de huit courts films mettant en scène une galerie de personnages campés par des comédiens. De la bobo écolo à l’ado, de la banlieusarde branchée au couple de trentenaires actifs, du tout jeune retraité au couple de jeunes amoureux, se révèlent des portraits de pratiquants inattendus.

Dépasser les stéréotypes

Pour reprendre son accroche, «la chasse révèle leur vraie nature», cette campagne de communication digitale vise ainsi à dépoussiérer l’image des chasseurs. Il s’agit également de provoquer de nouvelles vocations en donnant envie de franchir le pas. Car si la tranche d’âge des 55-64 ans se révèle être la plus représentée, un public jeune semble également s’intéresser de plus en plus à la chasse. Les 16-24 ans représentent 5% des pratiquants.
Avec l’opération “Un dimanche à la chasse”, la Fédération nationale de la chasse offre la possibilité à un public non-chasseur de participer à une immersion totale au cœur d’une partie de chasse telle qu’elle est pratiquée sous ses formes les plus diverses. Cette initiative sera pilotée par des sociétés de chasse communales ou privées de chaque département.

Déplorant un contexte «délétère» pour la chasse française et des «attaques sociétales et politiques particulièrement violentes», les chasseurs n’en oublient pas pour autant le terrain politique. La FNC appelle les chasseurs à devenir «des militants de leur passion» et à «faire reconnaître leur droit de pratiquer cette activité légale et encadrée», insistant sur la réalité «d’une activité rurale à part entière, au service de la nature et des territoires».

La FNC rappelle également que la chasse touche un public de tout âge et venant de milieux socioprofessionnels divers. D’après ses dernières statistiques, 55% des chasseurs français sont des actifs et 47% d’entre eux ont moins de 55 ans. On estime également qu’environ 2,5% des chasseurs sont des chasseuses. Cela représente environ 30.000 femmes qui, au fil des années, parviennent à se faire une place dans un monde très masculin.