Publié le 29/10/2020 à 11h05 /

Pleins feux sur l’installation au congrès des Jeunes Agriculteurs

// Retour aux fondamentaux pour le syndicat JA qui tenait son congrès cette semaine en Loire-Atlantique.

Jeunes Agriculteurs a décidé de focaliser ses réflexions sur l’installation et le renouvellement des générations en agriculture, «le cœur du réacteur des JA», selon le président, Samuel Vandaele. © Photo JA

Prévu en juin dernier, le congrès des Jeunes Agriculteurs s’est tenu, cette année, les 27, 28 et 29 octobre, en Loire-Atlantique à huis clos. Il s’agissait d’un congrès électif qui a vu l’arrivée d’une nouvelle équipe de responsables plus jeunes. Néanmoins, le président, Samuel Vandaele, et le secrétaire général, Arnaud Gaillot, restent en poste.

Après les «Jeunes en milieu rural», le syndicat a décidé de focaliser sa réflexion sur l’installation et le renouvellement des générations en agriculture, «le cœur du réacteur des JA», selon le président. L’enjeu est d’importance : plus de la moitié des agriculteurs ont plus de 50 ans et 215.000 exploitants sont en âge de partir à la retraite d’ici 2026.

Alléger les procédures de la transmission

Le rapport, présenté par José Jaglin, François-Étienne Mercier et Guillaume Gauthier, avance un certain nombre de propositions pour infléchir cette tendance. La première vise à faciliter les transmissions entre les futurs retraités et les candidats à l’installation. Les JA insistent notamment sur la nécessaire simplification des procédures, notamment en revisitant l’ensemble des couches réglementaires qui se sont accumulées au fil du temps.

Ils mettent aussi l’accent sur l’accompagnement des jeunes installés et la professionnalisation du métier. «Aujourd’hui, les agriculteurs sont des chefs d’entreprise. Ils doivent non seulement avoir les compétences techniques, mais également des connaissances comptables et commerciales pour gérer leur exploitation», explique François-Étienne Mercier, pour justifier l’importance à accorder à la formation initiale pour accéder au métier.

L’option bas carbone

Les congressistes ont également abordé la partie agricole du Plan de relance. Les JA s’inscrivent à fond dans la proposition faite aux jeunes de bénéficier «de bons carbone» pour réaliser un bilan carbone de l’exploitation suivi de préconisations pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Et éventuellement être rémunéré si la séquestration du carbone est supérieure aux émissions. «Nous voulons mettre les jeunes agriculteurs en mode projet pour tendre vers le bas carbone sur nos exploitations», plaide Samuel Vandaele.

Les JA ont aussi un œil sur à la campagne de promotion des métiers agricoles, dotée de 10 millions d’euros dans le Plan de relance. Contrairement à d’autres secteurs, en effet, l’agriculture et l’agroalimentaire recrutent. 30.000 postes sont à pourvoir dans l’industrie alimentaire, l’agrofourniture, sans parler des exploitations à reprendre. «Dans l’agriculture, un jeune est sûr d’avoir un métier à la sortie de ses études», résume le président.

 

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