Publié le 03/11/2020 à 16h05 /

La chasse aux grands nuisibles autorisée pendant le confinement

// «Pendant cette période de confinement, nous nous devons d’éviter un accroissement des dégâts faits aux cultures, aux forêts et aux biens par une prolifération des populations de grand gibier comme les sangliers ou les chevreuils», a indiqué le 2 novembre, Bérangère Abba, secrétaire d’État à la Biodiversité, lors d’une conférence de presse le 2 novembre. Ainsi, les chasseurs pourront continuer à réguler le grand gibier après autorisations préfectorales.

Les chasseurs pourront continuer à prélever les nuisibles responsables des dégâts sur les cultures.

Les Commissions départementales de la chasse et de la faune sauvage (CDCFS) seront convoquées par les préfets «dans les plus brefs délais pour échanger sur les enjeux de régulation du gibier chassable et des espèces susceptibles d’occasionner des dégâts ou présentant des risques sanitaires pendant la période de confinement» a précisé le ministère de la Transition écologique dans un communiqué publié le 2 novembre.

Pour le ministère, l’objectif est de continuer à contrôler les dégâts provoqués dans les cultures et les forêts par les grands gibiers, comme les chevreuils et les sangliers, et ce malgré les interdictions de déplacements liées au confinement. Ces dérogations au confinement seront «limitées au strict minimum», a assuré la secrétaire d’État chargée de la Biodiversité Bérangère Abba.

Dans les prochaines semaines, c’est donc uniquement «sur demande de l’autorité administrative que des actions de chasse pourront avoir lieu», précise la secrétaire d’État dans le communiqué du 1er novembre. À l’issue des consultations locales, les préfets saisiront les présidents de Fédérations départementales de la chasse pour fixer dans chaque département «les objectifs de prélèvements devant être réalisés».

Le petit gibier fait aussi des dégâts

Cependant, le petit gibier (lapin de garenne, faisans, lièvres…) n’est pas concerné s’est inquiétée la FNSEA par l’intermédiaire de sa présidente Christiane Lambert, car cette situation «pose des problèmes dans certains départements», a-t-elle indiqué au réseau FNSEA, en demandant à chaque agriculteur de faire remonter l’information au préfet et à la fédération de chasse de leur département.

Selon Willy Schraen, président de la Fédération nationale de la chasse, il faudrait tuer environ «500.000 sangliers d’ici la fin de l’année (…) et peut-être autant de chevreuils». Selon lui, entre un tiers et un quart des prélèvements de grand gibier sont effectués en France au mois de novembre. Pour mémoire, l’indemnisation des dégâts représente chaque année, bon gré mal gré, une enveloppe de 80 millions d’euros par an payée intégralement par les chasseurs.

 

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