Publié le 07/06/2021 à 08h00 /

Maïsadour et ses adhérents engagés en faveur d’une agriculture durable

// Près de 850 agriculteurs de la région, adhérents de la coopérative Maïsadour, se sont portés volontaires pour faire un état des lieux de leurs pratiques et être proactifs dans l’amélioration de celles-ci. Cette opération s’inscrit dans le cadre d‘une démarche entamée en 2020 par Maïsadour et baptisée Ideaal (Implication dans une démarche écoresponsable pour une agriculture d’avenir et locale).

Le groupe coopératif landais a mené une enquête avec près de 850 agriculteurs qui doit servir de base à une démarche d’amélioration continue des pratiques.

Face aux transformations qui agitent le monde agricole, cette initiative du groupe coopératif landais «répond à la fois à des attentes et des interrogations exprimées sur le terrain par les agriculteurs et à une volonté de la coopérative qui est très engagée sur la question de la transition agricole», explique la directrice “adhérents”, Céline Peillod.

Cette grande enquête de Maïsadour a permis de dresser un état des lieux précis des pratiques agricoles. Elle a mesuré la façon dont les exploitations s’inscrivent sur leur territoire dans les dimensions sociale et économique ainsi que les actions qu’elles mettent en place pour préserver l’environnement et favoriser la biodiversité. Les thèmes abordés vont de l’irrigation, à la gestion des déchets, en passant par les itinéraires techniques bien sûr…

«Nous nous sommes inspirés de certaines démarches existantes, mais nous avons construit un diagnostic spécifique afin de coller au plus près des réalités de notre région», indique Céline Peillod. Avec plus de 77.000 hectares de surface agricole utile couverts, l’enquête réalisée entre l’été 2020 et mars dernier se révèle très représentative.

Plans de progrès

Au regard des résultats initiaux, la coopérative dresse un premier constat positif. Les différents indicateurs montrent un engagement déjà important des coopérateurs en faveur d’une agriculture durable. Quelques exemples révélateurs peuvent être donnés. Ainsi, 57% des sondés adoptent déjà des pratiques agroécologiques. Au niveau de la gestion de la fertilisation, la mise en œuvre des couverts végétaux (ou des cultures d’hiver et prairies) aboutit à un taux d’occupation hivernale des sols de 80%.

En ce qui concerne la gestion de la santé des plantes et de la biodiversité, 98,7% des agriculteurs enquêtés utilisent des procédés adaptés pour améliorer le taux de matière organique des sols et près de 20.000 hectares sont gérés avec des biostimulants. Dans le registre de l’empreinte socio-territoriale et de l’emploi en particulier, les 841 exploitations de l’enquête génèrent à elles seules plus de deux mille emplois directs (postes permanents et saisonniers)…

Pour Maïsadour et ses adhérents, une telle démarche a le mérite de mettre le doigt sur des problématiques amenées à prendre une place croissante dans les réflexions des chefs d’exploitations. «Cette enquête a permis de poser des bases et d’engager des discussions importantes avec les agriculteurs», souligne Céline Peillod.

Accompagnement individuel

Une phase de restitution individuelle est maintenant prévue avec les coopérateurs. «On va notamment proposer aux adhérents de comparer leurs résultats avec ceux de leur groupe, poursuit la responsable. L’idée est de construire un plan de progrès individualisé qui répondra aux besoins de chacun, au cas par cas… Il s’agit bel et bien d’entamer une démarche d’amélioration continue dans la durée».

Cinquante conseillers techniques vont être là pour accompagner les agriculteurs dans le déploiement de leurs plans de progrès et assurer un suivi régulier de leur application. Une deuxième édition de l’enquête est prévue cet été afin d’intégrer de nouveaux agriculteurs.
Le groupe coopératif pourra aussi profiter des enseignements positifs de l’enquête en tant que support de promotion. La dynamique de son réseau d’agriculteurs mérite d’être mise en avant auprès de ses partenaires. Ces éléments peuvent également servir d’outil de communication auprès du grand public. Des actions en ce sens ont déjà été engagées, via les réseaux sociaux en particulier.

F. Brèthes

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