Publié le 09/06/2021 à 08h49 /

Les prix des denrées agricoles et des intrants toujours en hausse

// Alors que la hausse des prix à la production ralentit, puisqu’elle n’est plus que de 3,3% sur les douze derniers mois, dans le même temps le prix d’achat des intrants est en hausse, en mars 2021, de +1,2% par rapport à février 2021 et atteint 5,7% en glissement annuel.

Conjoncture - Des prix agricoles toujours en hausse .

Selon le ministère de l’Agriculture, les prix à la production de l’ensemble des denrées agricoles augmentent de +0,6% en évolution mensuelle des données corrigées des variations saisonnières. Mais sur un an, la hausse des prix à la production décline mois après mois pour n’atteindre que +3,3% en données brutes.

Dans le même temps, les prix d’achat des intrants sont en hausse (+1,2% en mars par rapport à février 2021) et atteignent 5,7% en glissement annuel. Les prix de l’énergie sont dorénavant équivalents à ceux en vigueur avant la crise, poursuit-il.

Des cours fermes

«Les cours des céréales restent très fermes par rapport à avril 2020 et à la moyenne 2016-2020», analyse le ministère de l’Agriculture. En avril, les prix étaient supérieurs de 40% à ceux de l’année passée et au plus haut depuis 2013. Les prix des oléagineux ont aussi atteint des sommets. Leur envolée se poursuit car les disponibilités mondiales et européennes sont limitées.

Les besoins en huile sont toujours importants alors que les perspectives de récoltes françaises de colza sont réduites. Toutefois, la récolte 2020 étant quasiment écoulée, peu de céréaliers français profitent de la conjoncture favorable des prix des grains. Mais celle-ci donne un avant-goût de la tendance qui se profile pour la prochaine campagne 2021-2022.

En avril dernier, les prix des fruits et légumes se sont un peu repliés à des niveaux élevés. Ils sont supérieurs de 43% à leurs niveaux de 2015. En pleine période de confinement, les cours très fermes des fraises (+10% sur un an et +20% par rapport à la moyenne 2016-2020) s’expliquent par l’appétit des Français pour ce fruit en pleine période de confinement. Or la vague de froid ralentissait les récoltes.

L’aliment du bétail flambe

Pendant ce temps, les vins se vendaient mal. «Les prix des vins restent déprimés sur un an et par rapport à la moyenne des prix sur cinq ans», rapporte le ministère. En avril dernier, l’ensemble des prix des bétails a progressé de 2,4 points sur un mois. Les prix des ovins dépassent allègrement la moyenne des cinq dernières années (+15,7%).

La filière laitière affronte la nouvelle campagne sereinement avec des prix en hausse en glissement annuels de 2,7% et les cours des œufs progressent en se rapprochant de la moyenne quinquennale. Toutefois les marges des éleveurs se tendent de nouveau. Les prix des aliments pour le bétail flambent (+8,8% sur en mars en glissement annuel), tirés par les marchés des commodités.

 

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