Publié le 01/10/2021 à 00h00 /

L’Ossau-Iraty célèbre ses 40 ans à la Fête de la transhumance

// Le syndicat de défense de l’Ossau-Iraty avait à cœur de fêter comme il se doit ses 40 ans, après avoir été contraint de l’annuler en 2020 à cause de la crise sanitaire.

Les troupeaux redescendent dans les plaines, en traversant le petit village de Licq-Athérey, au Pays basque. Pour le plus grand plaisir du public venu en nombre à cette Fête de la transhumance.

Ce samedi 25 septembre à Licq-Atherey (64), le public avait répondu présent, sous le soleil automnal et un léger vent du sud. Se massant aussi sur le bord de la route lorsque la musique des sonnailles se faisait entendre à travers le village. La Fête de la transhumance résonnait aussi de cet anniversaire particulier, celui des 40 ans de l’AOC Ossau-Iraty : musique et danses souletines, marché de producteurs, artisans, concours de chiens, concours de fourrages et bien sûr de fromage, repas et restauration.

Les élus — dont Alain Rousset, président du conseil régional, Jean-Jacques Lasserre, président du conseil départemental des Pyrénées-Atlantiques, Jean-René Etchegaray, président de la communauté d’agglomération Pays Basque — et le préfet Éric Spitz avaient tenu à manifester leur intérêt par leur présence, répondant à l’invitation des organisateurs, le syndicat Ossau-Iraty et de l’association Buru Beltza, représentée par Ximun Lucu et son nouveau président Peio Eliceits.

Essentiel pastoralisme

Ximun Lucu s’est attaché à rappeler les ambitions de l’association Buru Beltza pour enrayer le déclin de la race Manech tête noire, et mieux valoriser les produits (agneaux de lait, fromage) rattachés à cet élevage. L’association héberge aussi, en collaboration avec l’AET3VB (Association des éleveurs transhumants des 3 vallées béarnaises), la bourse d’emploi des bergers. Peio Eliceits confiait, pour sa part, son souci de «rassembler» les éleveurs et les énergies, de développer des collaborations avec l’environnement, de maintenir la dynamique de l’association.

Les représentants des collectivités et de l’État ont tous réaffirmé leur soutien à la filière AOP et au pastoralisme pyrénéen, en évoquant les actions engagées par les diverses collectivités : Région, Département et communautés d’agglomération. Le député Jean Lassalle n’a pas manqué de défendre le pastoralisme, en évoquant l’écobuage et les prédateurs, avec le lyrisme que l’on lui connaît, n’hésitant pas à commenter le passage des troupeaux.

Le préfet Éric Spitz s’est ensuite exprimé. «Je suis conscient de la confrontation entre deux visions de la société, les écologistes et le monde agricole. J’entends les discours sur la fin de l’écobuage, l’introduction de prédateurs… Je suis monté récemment en vallée d’Ossau, sachez que je suis aux côtés des éleveurs. Agriculteurs, chasseurs, pêcheurs sont les vrais écologistes, au plus près de la nature. Sur la prédation, j’entends… La question des vautours ne peut être traitée qu’à l’échelle transfrontalière ; il y a 1.200 vautours côté français (dont 1.000 dans les Pyrénées-Atlantiques), et près de 6.000 côté espagnol… Sur l’écobuage, il y a un travail remarquable mené avec l’ADEM, une belle organisation en Béarn et Soule, mais encore des insuffisances sur la côte basque.»

Les nuages orageux circulaient rapidement en altitude en lâchant quelques gouttes l’après-midi, mais il en aurait fallu bien plus pour gâcher cette belle journée.

Jean-Marc Arranz

 

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