Publié le 19/05/2010 à 09h06 /

AVC : l'urgence s'impose

// Depuis la fin de l'année 2009, le ministère de la Santé a décidé de mieux faire connaître les risques et les soins qui concernent les accidents vasculaires cérébraux.

J'ai une partie du visage qui s'est paralysée ». « J'ai eu mal à  la tête et après, je ne me souviens plus de rien ». « J'ai perdu l'équilibre et je me suis retrouvé à  l'hôpital ». Les malades victimes d'un accident vasculaire cérébral (AVC) ont eu ces symptômes au moment de la crise Qui survient sans prévenir.La plupart du temps, on est mal informé sur l'AVC. Pourtant, cet accident peut être très grave. Il est en effet la première cause de handicap acquis de l'adulte dans les pays industrialisés. Mais c'est une pathologie de l'àge mûr : l'àge moyen de survenue d'un AVC est de 73 ans en France. Seules 15 % des 150 000 personnes touchées en France ont moins de 50 ans. Troisième cause de décès en France Le Centre d'épidémiologie pour les causes de décès de l'Inserm classe l'AVC parmi les « maladies cérébrovasculaires ». L'AVC est une manifestation de l'« athérothrombose », maladie des artères se manifestant également par l'artérite des membres inférieurs et par l'infarctus du myocarde. Les maladies cérébrovasculaires représentent 6,3 % des décès en France, contre 7,5 % pour l'infarctus du myocarde et 30,6 % pour les tumeurs (première cause de décès). L'athérothrombose est actuellement la première cause de décès dans le monde malgré une diminution importante ces dernières années. Les projections indiquent qu'elle le restera pour les 25 ans à  venir. 60 % des AVC ont lieu lorsque l'on est éveillé. Lors de l'attaque, on peut ressentir des troubles de la conscience, une perte de sensibilité du visage ou des membres, un engourdissement, des difficultés à  avaler, des vertiges, des maux de tête inhabituels, une diminution brutale de la vision. Si l'on constate l'un de ces symptômes, il faut consulter en urgence ou se rendre à  l'hôpital le plus rapidement possible. Plus la prise en charge est rapide, plus on a de chance de diminuer les séquelles. On peut prévenir l'AVC, indique l'association SOS attaque cérébrale (www.attaquecerebrale.org). « Le meilleur exemple est que, depuis 20 ans, le nombre de morts par AVC en France est passé de 66 000 à  37 000 par an. Cela est essentiellement dû à  un meilleur traitement préventif, c'est-à -dire au traitement des facteurs qui augmentent le risque d'AVC. » Il faut donc être extrêmement attentif à  l'hypertension artérielle, à  l'hypercholestérolémie, au diabète et au tabac, qui sont autant de facteurs de risque Bref, il s'agit de faire attention, sans verser dans la psychose. Myriam Tricoci Un AVC, c'est quoi ? Selon l'association France AVC (www.franceavc.com), l'accident vasculaire cérébralest un trouble vasculaire cérébral touchant les vaisseauxsanguins qui amènent le sangau cerveau.
Un accident vasculaire cérébral survient lorsque le flux sanguin rencontre un obstacle (caillot sanguin ou vaisseau sanguin rompu) qui bloque son passage vers les différentes parties du cerveau, ce qui prive ces dernières de leur apport vital en oxygène, causant leur disfonctionnement puis leur mort en quelques minutes.Il existe deux types d'AVC. L'ischémique ou infarctus cérébral (80 % des AVC) est une artère bouchée par un caillot de sang, ce qui bloque la circulation sanguine.
L'hémorragique (20 % des AVC) est une rupture d'une artère, déclenchant une hémorragie intracérébrale ou ruptured'un anévrysme (malformation vasculaire congénitale), entraînant une hémorragie méningée.Le ministère de la santé communique sur le risque d'AVC pour que la population réagisse plus vite en cas d'attaque.

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