Publié le 03/06/2010 à 13h43 /

Piment d'Espelette : 10 ans d'AOC

// Journée de convivialité mais aussi de réflexion pour cette production de niche à  un moment important de sa jeune existence.

Le samedi 26 juin, la filière AOC-AOP du petit fruit rouge emblématique fêtera en grande pompe sa première décennie d'existence. La présidente actuelle, Martine Damois, entourée de ses trois prédécesseurs, Maritxu Lecuona, Philippe Martinon et Ramuntxo Olhagaray, accueillera pour cette journée de festivités le ministre de l'agriculture, Bruno Le Maire, le président de l'INAO, Michel Prugue, et les présidents des conseils régional et départemental, Alain Rousset et Jean Castaings. Dès le matin, les participants se répartiront dans deux ateliers. Le premier, intitulé « Place particulière du Piment d'Espelette dans le monde des épices », sera animé par Hélène Darroze, restauratrice étoilée et Gérard Vives, cuisinier gastronome. Le second, baptisé « Terroir et piment d'Espelette », proposera une visite commentée du terroir en minibus avec deux intervenants : Luc Blotin, ingénieur INAO, et Jean-Pierre Soyes, expert de l'aire géographique de l'AOC. S'en suivront une remise de prix et l'intervention des présidents successifs du Syndicat, avant de passer à  la dégustation de tapas et d'un déjeuner qualité terroirs « entre mer et montagne ». Au final, une journée de convivialité mais aussi de réflexion car cette production de niche se trouve à  un moment important de sa jeune existence, évolution oblige. Comme le souligne la présidente, Martine Damois (photo ci-contre), « nous ne sommes plus dans la simple logique de production. Il ne suffit plus de produire de l'excellent piment d'Espelette, il nous faut désormais accentuer notre politique de communication et de notoriété et réfléchir à  notre stratégie de développement à  moyen et à  long terme ».Sous le signe du changement Le message est clair. Est venue l'heure la plus délicate pour toute production, celle d'harmoniser amont et aval. Veiller à  ne pas « trop » produire pour optimiser la commercialisation du produit. Les producteurs, 87 en 2006-2007, sont aujourd'hui 146 et les volumes croîtront en conséquence. À charge pour chacun d'eux de réguler et de savoir écouler ses stocks. Une préoccupation qui n'affectait pas les pionniers de la filière, tant la demande excédait l'offre à  cette époque. Un développement harmonieux passera donc par le renforcement de la notoriété du produit gràce à  un effort de communication adapté et le maintien d'une activité à  taille humaine. Michel Bengoechea

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