Publié le 26/08/2010 à 16h08 /

Témoignage d'un agriculteur sur les ravages du blaireau

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Pierre Nolivos est maisiculteur à  Géronce, dans la vallée de Josbaig, en Béarn. Une zone où domine la culture du mais, mais également un secteur de bocage qui se prête parfaitement au développement des populations de blaireaux. En effet, l'animal établit généralement son terrier dans des bosquets, bien souvent à  proximité de cultures. « Les blaireaux ne sont jamais trop loin des milieux boisés et profitent du développement de la maisiculture. Leur seul facteur limitant consiste à  ne pas pouvoir creuser un terrier », commente Christian Péboscq. Ces capacités expliquent la présence de cet animal sur l'ensemble du territoire national, à  l'exception de la Corse.
Bénéficiant donc de conditions favorables, les effectifs de blaireaux se sont fortement développés autour de l'exploitation de Christian Nolivos. Depuis quelques années, quelques-unes de ses parcelles de mais subissent d'importants dégàts, « cela fait maintenant deux ou trois ans que nous avons des dommages. Ce sont des choses que nous ne connaissions pas auparavant. Par le passé, nous avions surtout des dégàts de sanglier, mais aujourd'hui, cela prend une ampleur élevée ». Pour cette campagne, Pierre Nolivos a d'ores et déjà  estimé que les dégàts s'élevaient à  plus d'un hectare de culture, « mais ce n'est certainement pas encore terminé ». Il a constaté, en effet, que ces animaux s'attaquaient au mais autour du stade laiteux, « les dégàts débutent dès l'apparition des soies. Ensuite, ils sont capables d'aller d'une parcelle à  une autre, en fonction du stade de maturité du mais ». Le producteur a également observé que l'animal se nourrissait en priorité des plus beaux pieds, « les blaireaux sont capables de traverser une parcelle et de s'attaquer aux mais qui leur plaisent ».
Face à  l'ampleur du phénomène, Pierre Nolivos attend que les autorités fournissent les réponses adéquates à  ce problème. « Je souhaite que l'on puisse rapidement réguler les populations, tel que cela a été fait sur le sanglier par exemple, afin de limiter les dégàts ». Dans cette logique, le producteur a d'ores et déjà  rempli une déclaration de dégàts, préalable indispensable pour une reconnaissance des préjudices causés par les animaux aux différentes productions agricoles. Fabien Brèthes

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