Publié le 21/10/2010 à 16h08 /

Des sujets très matériels au salon Mecamais

// Véritable salon du machinisme tourné vers la production de mais, l'opération «Â Mecamais », proposée par les CUMA du bassin de l'Adour, le jeudi 14 octobre, était orientée vers la problématique de la récolte.

La récolte demeure une étape importante au sein de l'itinéraire technique de la culture de mais. En effet, le travail des moissonneuses-batteuses s'avère primordial afin d'éviter la présence d'impuretés ou de grains cassés. © Le Sillo
Étant donné son importance dans le paysage agricole régional, le machinisme en matière de culture du mais mérite bien son salon. C'est dans cet esprit que l'association des Cuma du bassin de l'Adour a organisé l'opération Mecamais à  Garlin, le jeudi 14 octobre. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que l'ampleur de la manifestation a été à  la hauteur du sujet.
Plus de soixante exposants se sont retrouvés sur un site de vingt hectares, à  proximité du chantier autoroutier de l'A65. Parmi ceux-ci, figurait une majorité de constructeurs et de concessionnaires. Richard Finot, directeur des fédérations des Cuma des Landes et des Pyrénées-Atlantiques, s'est réjoui de leur mobilisation, d'autant que « les matériels qui ont été exposés correspondaient parfaitement à  la thématique de la journée ». Dans ce contexte, environ 1.800 visiteurs se sont pressés sur le site durant toute la journée. Une fréquentation tout à  fait honorable, malgré la concurrence des travaux de récolte qui battaient leur plein dans ce coin du département. Des agriculteurs, des professionnels de la filière, mais aussi des étudiants se côtoyaient au sein de ce public.
Des expositions de qualité
« Le programme de la journée devait notamment permettre aux producteurs de découvrir les nouvelles solutions techniques », commente Richard Finot. La thématique de la récolte du mais s'inscrivait en filigrane de cette opération. Un sujet d'actualité mais également une phase importante dans l'itinéraire technique de la culture de mais. En effet, au même titre que le semis ou l'irrigation, la récolte constitue une étape à  ne pas négliger pour assurer la rentabilité de la production.
Un forum-débat, ainsi que de nombreuses démonstrations de matériels ont complété le déroulement de cette opération. Des ateliers techniques ont également permis d'approfondir plusieurs problématiques précises.

Des moissonneuses-batteuses toujours plus performantes

Plusieurs modèles ont été présentés à  l'occasion de cette journée : John Deere, Claas, New Holland, Case, Fendt. Une démonstration a même été organisée, permettant aux visiteurs de constater les performances de ces machines. Dans ce domaine, comme ailleurs, les progrès techniques réalisés dernièrement ont permis d'accroître sensiblement les débits de chantiers. Actuellement, trois types de moissonneuses-batteuses existent sur le marché : conventionnelles, hybrides et axiales. De plus, l'électronique est aujourd'hui partie prenante des systèmes, notamment en ce qui concerne le guidage. Mais ces évolutions techniques vont de pair avec un accroissement de la valeur d'achat des machines.

Le broyage sous cueilleur plus économique

La solution de broyage en simultané à  la récolte semble financièrement très avantageuse, en comparaison à  un broyage réalisé postérieurement. Face à  ce constat, les constructeurs proposent maintenant des modèles de cueilleurs performants. Ces outils assurent des économies notoires de temps et d'argent. Un débit inférieur au cours du chantier de récolte est tout de même à  prévoir. En effet, au-delà  de 7 kilomètres par heure, la qualité du broyage semble se détériorer.

Une logistique qui s'adapte

En parallèle à  l'augmentation des débits de chantier de récolte, le domaine du transport connaît lui aussi des évolutions notables. Alors que les capacités des remorques obéissent à  une progression constante, d'autres outils rencontrent un réel engouement. C'est le cas des remorques porte caisson, équipées désormais des liaisons hydrauliques pour un attelage facilité, ainsi que des transbordeurs. Ces derniers présentent l'intérêt de réduire le temps de récolte, le coût de celle-ci, mais aussi la main-d'oeuvre nécessaire. Bien entendu, l'utilisation d'un transbordeur n'est intéressante qu'en association avec un semis remorque, mis à  disposition le plus souvent par l'organisme stockeur.

La voie humide pour valoriser la récolte

L'utilisation de mais grains humides s'avère particulièrement intéressante pour les éleveurs bovins, porcins, voire même pour des gaveurs. Ce système de conservation présente à  la fois un avantage économique et un intérêt nutritionnel vis-à -vis des animaux. Le stockage du mais grain humide peut se faire sous la forme de silos tours ou souples, de big-bags, ou encore de silos boudins. Concernant ce dernier système, de nombreux constructeurs proposent maintenant des emboudineuses très performantes. Plusieurs exemplaires de ces machines étaient visibles sur le site du salon Mecamais.
Fabien Brèthes

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