Publié le 26/10/2010 à 16h11 /

N'attendez pas que la sésamie récolte le mais avant vous

// Des semis, en grande majorité, hàtifs auraient pu augurer une récolte également précoce, mais un déficit pluviométrique estival a contrarié ces prévisions. Toutefois, il est recommandé de ne pas tarder à  engranger en raison d'une forte pressions de sésamie.

La campagne maisicole 2010 s'est caractérisée par des semis précoces. Ceux-ci ont commencé essentiellement autour du 10 avril, soit avec deux semaines d'avance sur une année normale.
Quelques rares situations froides (plateau de Ger en particulier) ont connu des pluies abondantes qui ont provoqué des pertes de densité liées au développement de Pythiums (champignons sur le système racinaire).
L'année a également été marquée par un déficit important de pluviométrie estivale. Les situations de coteaux ont particulièrement souffert, ce qui pénalise fortement le potentiel de rendement, en Chalosse notamment. Notons cependant quelques bonnes surprises qui confirment que les variétés actuelles répondent mieux aux situations stressantes que par le passé.
Malgré des semis précoces, la récolte se réalise à  une date habituelle car les sommes cumulées de températures sont plutôt faibles par rapport à  une année moyenne. Important risque de verse Les premiers résultats de qualité sanitaire sont satisfaisants malgré une pression de foreurs importante. La proportion d'épis attaqués par les larves de pyrale est en augmentation. Les situations de semis tardifs dans les coteaux sont les plus touchées comme la Chalosse, les coteaux du Nord Aquitaine et du Béarn.
Dans ces conditions d'attaques, il faut envisager rapidement la récolte dès que le mais atteint 28 % d'humidité pour ne pas laisser se dégrader la qualité sanitaire et risquer de constater une verse qui s'aggrave rapidement. Ce phénomène est en effet favorisé par les tiges creuses et la pression importante en foreurs. Compte tenu du niveau de prix actuel du mais, il est trop risqué de vouloir réaliser des économies de séchage en retardant la récolte au risque de perdre du rendement. Gilles Espagnol,
ingénieur régional Arvalis, Institut du végétal,
espagnol@arvalisinstitutduvegetal.fr

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