Publié le 23/11/2010 à 10h59 /

Les exportations de semences de mais marquent le pas

// Lors de la présentation de son rapport d'activités, le Groupement national interprofessionnel des semences (GNIS) a souligné la hausse de 18 %, du solde de la balance commerciale de la branche semences et plants sur la campagne 2009/2010. Pour l'année qui vient, l'interprofession attend une actualisation de la législation française sur le certificat d'obtention végétale.

Gràce à  la qualité de sa production et au dynamisme des 241 entreprises du secteur et des 19.000 agriculteurs multiplicateurs, la France est le deuxième exportateur mondial de semences végétales. © Le Sillon
Au cours de la campagne 2009/2010, le secteur des semences et des plants a amélioré sa balance commerciale de 18 %», en présentant à  la presse le rapport d'activités du Groupement interprofessionnel des semences (GNIS), son président, Robert Pellerin a souligné avec fierté les bons résultats de la branche des semences dans un contexte économique difficile.  Ce solde positif de 445 millions d'euros résulte d'une progression de 3 % des exportations à  921 millions d'euros et surtout d'une baisse de 8.5 % des importations à  476 millions d'euros. Si les exportations de semences de mais marquent le pas pour la deuxième année consécutive, les exportations de semences potagères progressent de 21 % vers les trois pays clients de la France, Pays-Bas, Espagne, Italie.  Une filière sur le podium mondial Constituée de 74 entreprises de sélection «des entreprises de niveau mondial mais aussi des PME d'origine agricole» selon Philippe Gracien directeur du GNIS, de 241 entreprises de production en contrat de production avec près de 19.000 agriculteurs multiplicateurs, la branche des semences a réalisé sur la campagne un chiffre d'affaires de 2.4 milliards d'euros en légère baisse par rapport à  la campagne précédente.  Une importance économique souvent méconnue. « La France est le deuxième exportateur mondial de semences végétales derrière les Pays-Bas et devant les USA» rappelle François Burgaud, directeur des relations extérieures du GNIS, une place qu'elle doit notamment à  la qualité de sa production, au dynamisme de ses entreprises et à  la diversité de ses territoires. L'enjeu du partage des ressources génétiques L'avenir du secteur est très lié à  sa capacité à  intégrer les innovations technologiques, certaines entreprises investissant jusqu'à  15 % de leur chiffre d'affaires dans la recherche et le développement. Il est aussi sensible à  l'évolution du contexte réglementaire. Pour la protection de la propriété intellectuelle, l'interprofession défend face au brevet, le certificat d'obtention végétale (COV) qui «protège sans interdire». En effet, le COV laisse la nouvelle variété gratuitement accessible comme les autres ressources génétiques du domaine public à  tous ceux qui veulent s'en servir pour leur propre sélection. Ce système permet aussi d'autoriser l'utilisation des semences de ferme avec une rémunération équitable entre l'agriculteur et l'obtenteur. Alors que la France s'efforce de promouvoir le COV dans le monde pour un meilleur partage des ressources génétiques et une plus grande efficacité de la sélection variétale, le gouvernement français n'a toujours pas légiféré sur ce sujet. Ayant fait un temps l'objet d'un amendement à  la loi de modernisation agricole, la reconnaissance du COV est désormais portée par une proposition de loi qui pourrait être votée au cours de l'année prochaine.

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