Publié le 26/11/2010 à 14h23 /

Parc national des Pyrénées : consensus pour une charte

// Une charte rassemblant les forces vives montagnardes est en cours d'élaboration. Selon le président Berdou, «Â on devance l'appel » et des réalisations devraient aboutir avant même la validation étatique.

Le pastoralisme est intégré dans les objectifs de la charte du Parc national qui devrait voir le jour en 2013 de façon durable, pour les 10 à  15 ans à  venir. © Le Sillon
Un large consensus pour l'élaboration d'une future charte semble se dessiner entre les communes situées au coeur du parc (15 cités dont 6 en Béarn) et celles adhérentes (86 bourgs dont 20 en Béarn) à  l'entité environnementale, qu'il s'agisse des Hautes-Pyrénées ou des Pyrénées-Atlantiques. Jean-Marc Prim, responsable de la commission montagne à  la chambre d'agriculture des Pyrénées-Atlantiques ou René Rose, élu de la vallée d'Aspe, pour exemple, se veulent de positifs et d'attentifs partenaires de travail.
André Berdou et Gilles Perron, respectivement président et directeur du parc, poursuivent leur travail d'élaboration de la charte en essayant d'allier préservation et gestion de toutes les forces vives (sylviculture, pastoralisme, tourisme et environnement) qualifiant 2010 « de bonne année de travail ».
Les 52 membres du conseil d'administration semblent unanimes quant au devenir du projet. L'objectif du président : « Il faut que tout le monde s'y retrouve mais comme les ruminants, il nous faut un temps de digestion ». D'où un objectif pouvant paraître encore lointain.
Objectif : janvier 2013
La charte dite « parc national » devrait voir véritablement le jour après janvier 2013. « Il faut du temps, par exemple, pour organiser et harmoniser l'exploitation des 5.000 ha de forêt en coeur de parc et les 10.000 en zone d'adhésion ». Et les responsables de réclamer, pour chaque commune concernée, des documents d'urbanisme évolués afin de repréciser ce qu'est un véritable développement durable dans nos vallées (totems signalétiques, réglementation des chemins de montagne), ce que sont les espèces emblématiques de nos sommets.
Plus que jamais, 2011 va marquer une cartographie des objectifs acquis, le tout étant basé sur les structures économiques existantes.
Mais cela serait mal connaître le parc sans son esprit d'anticipation. Et, dans cette optique, le Béarn va être privilégié entre agriculture et urbanisme (extension des stations de ski). Ainsi, avant même que la charte soit réelle, le train de vie de l'établissement étant en nette régression, le Pourtalet retient toutes les attentions.
« Le col a été trop longtemps mis en jachère ». « Nous anticipons, en quelque sorte, sur la charte à  venir en envisageant l'aménagement de l'ancien poste de douane français (300 m2) en tant que lieu d'information et la promotion de l'hôtel tout en mettant en avant l'activité pastorale, le tourisme de randonnée ».
Selon André Berdou, conseil général, commission du bas-Ossau et entrepreneurs privés sont tous, d'un commun accord, pour revitaliser le site et faire de la frontière, un véritable symbole annonçant un espace naturel protégé. Coût de l'opération : 400.000 € pour une totale cohérence.
Préoccupé par le devenir du site d'Artouste, M. Berdou plaide également pour une réhabilitation des bàtiments d'accueil du Somport et l'établissement d'un plan de déneigement franco-espagnol des cols en contact avec l'Aragon. Malgré des restrictions inhérentes à  la crise, plus que jamais le parc national des Pyrénées se veut ambitieux, signant dernièrement, une convention technique avec l'ONF (Office national des forêts) afin d'être plus réactif en matière d'exploitation forestière et de se situer plus en amont de cette filière. En bref, le parc des Pyrénées entend s'ouvrir au plus grand nombre (institutions et associations) tout en tentant ne pas perdre son àme.
Philippe Delvallée
Le coût de l'ours
Dans le courant 2010, 38 dossiers d'indemnisation de pertes d'animaux ont été analysés par le parc national dans les Hautes-Pyrénées, soit un montant de 11.676 €.
Parmi les cas analysés, 11 dossiers sont imputables au plantigrade, alors que 6 n'ont pas été retenus.
De plus, 17 dossiers indéterminés ont été jugés favorables alors que 4 autres semblent être tombés dans les oubliettes.
Dans les Pyrénées-Atlantiques, l'ours, ou les dégàts qui lui sont attribués, ne se résument qu'à  la somme de 1.734 €, soit 2 dossiers validés, 1 ne présentant aucune cause et 8 dossiers indéterminés : la moitié de ceux-ci a reçu un avis favorable et l'autre moitié a été refusée.

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