Publié le 03/12/2010 à 10h09 /

Revenu agricole : retour à  meilleure fortune dans les Landes

// Le résultat agricole moyen 2010 de la "ferme" Landes progresse de l'ordre de 37 % par rapport à  2009, tiré par le prix du mais, avec cependant des disparités entre les productions.

© Photomontage Le Sillon
La dernière session de la chambre d'agriculture des Landes, lundi 29 novembre, était essentiellement consacrée à  l'examen et au vote du budget primitif, ainsi qu'à  l'analyse de l'année agricole et forestière 2010. Damien Chaumette et Thierry Cazeaux ont donc présenté un premier bilan des productions landaises. Mais consommation : Les clignotants sont au vert pour le prix (une progression de l'ordre de 55 % est estimée) et pour les rendements en zone irriguée. En zone non irriguée, la sécheresse a fortement plombé les rendements dans certains cantons. Mais semences et mais doux : Les rendements sont proches des objectifs. Les récoltes se sont déroulées dans de bonnes conditions, assurant la qualité. Le produit brut de ces productions tient compte des deux années antérieures. Cette année, avec l'augmentation du prix du mais, l'intérêt de ces productions contractuelles paraîtra moindre. Céréales à  paille : Avec une implantation réussie et un printemps à  la fois arrosé et chaud, cette campagne a été beaucoup plus favorable que la précédente à  ces cultures qui expriment des rendements très corrects. Légumes : Avec peu de pression sanitaire, l'année est bonne en rendement et en qualité pour les haricots verts. En carottes primeur en revanche, l'hiver froid a pénalisé les rendements d'environ 20 %. En carottes d'hiver, les rendements sont bons, mais comme en carottes primeur, les prix ne sont pas rémunérateurs. Asperges : Globalement, les quantités sont assez proches de celles de 2009 et les prix légèrement en retrait. Vigne : L'été sec a permis de réduire le nombre de traitements de protection du vignoble et a contribué à  une récolte de très bonne qualité. Tursan et Chalosse devraient bien tirer leur épingle du jeu. En Armagnac, la situation est plus contrastée. Kiwis : La récolte 2009 avait été bonne en rendement, calibre et qualité, mais le prix a chuté de plus de 35 %. L'année 2010 est moins favorable au volume de production, avec des fruits de petit calibre, mais de qualité. Question prix, les prévisions sont favorables. Bovins viande : La production landaise, y compris sous signe de qualité, subit la baisse de consommation de viande bovine. Le cheptel allaitant départemental reste stable. Après un bon début d'année, le prix des broutards fléchit et la sécheresse a des conséquences sur le stock fourrager, comme en bovin lait. Bovins lait : La production landaise a du mal à  se maintenir (contrairement à  la dynamique que connaît le reste de la France). L'augmentation de 13 % du prix ne gomme pas complètement la baisse enregistrée précédemment. Volailles de chair : Avec une consommation française en hausse, l'année 2010 est plutôt favorable et les résultats techniques s'améliorent. La production en filière organisée bénéficie d'une indexation du prix de la volaille sur le coût de l'alimentation, gommant la hausse du prix des céréales. Palmipèdes à  foie gras : Après le frein sur la production en 2009, l'année 2010 est encourageante puisque la consommation nationale progresse. La production landaise augmente donc de 4 %. Les indicateurs techniques sont en légère amélioration. La plupart des éleveurs bénéficie du système d'indexation du prix de reprise des animaux sur le coût alimentaire. Porcs : Avec un cours globalement en retrait de 1,8 % suite à  une baisse déjà  forte sur 2009, la situation est difficile et le renchérissement de l'alimentation pèse sur la marge des ateliers. La piste des contrats régionaux Dominique Graciet, le président de la chambre d'agriculture se réjouit que les producteurs « retrouvent enfin des prix rémunérateurs en grande culture ». Il ajoute cependant que « ce ne sera une bonne nouvelle que si nous arrivons également à  répercuter ces hausses sur les prix des productions animales ». Actuellement, seulement la moitié de cette hausse a pu être passée auprès de la grande distribution. « Normalement, la seconde moitié devrait passer l'an prochain ».
Ce contexte de volatilité des prix l'amène à  proposer une réflexion sur de nouvelles méthodes de couverture concernant les utilisations propres régionales : « Pourquoi pas des contrats d'achat à  moyen terme, sur 3 à  5 ans, à  prix fixé dès la signature ». Ils auraient le mérite de limiter la brutalité des fluctuations de marché. « Toute la régulation ne viendra pas de la loi ou de l'Europe ».
Dominique Maurel

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