Publié le 16/12/2010 à 16h35 /

Asperges : la Copadax vise précocité et qualité

// Avec une saison 2010 atypique en asperges, la Copadax annonce une légère baisse de son chiffre d'affaires par rapport à  2009.

Les producteurs d'asperges de la Copadax étaient réunis en assemblée générale mardi 7 décembre à  Laluque pour faire le point sur l'année écoulée. Pour Christophe Paillaugue, président de la Copadax, la première leçon à  tirer de la saison 2010 qu'il qualifie d'atypique, est qu'il « est primordial de travailler la qualité et la précocité, une précocité naturelle dans les Landes » pour produire avant les autres bassins de production et bénéficier de prix élevés. En effet, il y a toujours un déficit important de production au mois de mars (tout particulièrement cette année) et jusqu'à  la deuxième quinzaine d'avril. Période variable selon l'entrée en pleine production de l'Allemagne, leader européen de l'asperge avec cette année une très grosse production d'environ 100.000 t (soit six fois plus que la France) sur plus de 20.000 ha d'aspergeraie. Elle s'est étalée de mi-avril à  juin.  S'ajoute, pendant cette période, la production de très belle qualité de la Hollande, à  des prix défiant toute concurrence. L'Europe de l'Est a fourni aussi une belle qualité, mais surtout en mai. Du côté de l'Europe du Sud, l'Espagne, le Maroc et la Grèce n'ont produit que de faibles volumes et n'ont donc pas perturbé le marché français de l'asperge blanche. Le Pérou par contre est de plus en plus présent, avec une belle qualité, mais qui se dégrade très vite. En France, la production 2010 a démarré très tard, en raison d'un mois de mars froid. Aucun bassin de production n'a démarré avant Pàques (le 4 avril), soit avec près d'un mois de retard, alors que certaines années, un tiers de la production se fait en mars. Un mois de retard au démarrage Dans le Sud-Ouest, 50 % de la production sont concentrées sur 3 semaines en avril, entraînant une chute des prix. « Avec la chaleur, la plante s'est débloquée et il y a eu une importante poussée que les producteurs ont eu du mal à  gérer, entraînant une baisse de la qualité (plus d'asperges en catégorie 2). Il aurait fallu plus de main-d'oeuvre dans les champs pour assurer la qualité ». Ensuite, en mai, avec la forte baisse de la production due au froid partout en Europe, les prix se sont relevés de manière spectaculaire.  Finalement à  la Copadax, avec une entrée en production tardive et une fin de saison prématurée, les prévisions de rendement ont été difficilement atteintes : 6.515 kg/ha (contre 6.700 en 2009) « On aurait pu faire 100 tonnes de plus » estime Christophe Paillaugue. Le chiffre d'affaires moyen atteint malgré tout 15.695 €/ha en 2010.  Le centre de conditionnement de la coopérative a subi les conséquences du pic de production en avril, avec un encombrement impliquant des hausses de coût de conditionnement. Il s'agit d'heures supplémentaires, mais aussi de défaillances techniques ayant entraîné des retards de conditionnement. Il est à  noter que la diversification dans le conditionnement de la carotte fane et du poireau supporte 15 % des charges de structure du centre. Première station de France en volume d'asperges conditionnées, la coopérative vise pour les années à  venir une augmentation de la production en améliorant les rendements à  l'hectare, tout en garantissant la qualité. « Nous devons être très vigilants sur la qualité car nous avons une identité forte à  protéger, c'est l'asperge des Landes ». Pour cela, elle incite ses producteurs à  se spécialiser dans cette culture. Dominique Maurel

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