Publié le 16/05/2012 à 16h42 /

Aquitanima dans la cour des grands

// Aujourd'hui, le concours de Bordeaux s'est hissé dans le gotha des rendez-vous de l'élevage français. L'excellence des animaux présentés est désormais reconnue par toute la profession et les organisateurs doivent gérer l'afflux de candidats pour en préserver l'esprit qui fait sa notoriété.

Entre Rennes et Clermont-Ferrand, il y a désormais Bordeaux! Il ne s’agit pas d’une erreur géographique, mais en matière de concours bovins, Aquitanima «joue désormais dans la cour des grands» se plaît à souligner Bruno Millet, commissaire adjoint en charge de la communication. À l’instar du SPACE breton et du Sommet de l’élevage auvergnat, le rendez-vous bordelais est, désormais, une date incontournable pour les éleveurs de Limousines, de Prim’Holstein, de Blondes d’Aquitaine et de Bazadaises.

Initiée voilà une quinzaine d’années, alors que la foire de Bordeaux cherchait à donner un second souffle à son pôle agricole, l’idée d’organiser des concours de races était une véritable gageure, reconnaît Pierre Lesparre, commissaire adjoint en charge de l’élevage. En effet, l’Aquitaine n’est pas réputée comme une “grande” région d’élevage, contrairement au Massif Central ou à la Bretagne. Si, à ses débuts, la manifestation s’est cherchée, aujourd’hui, le pari est largement gagné et Aquitanima s’est imposé sur le podium des très grands rendez-vous de l’élevage français.

Privilégier la qualité à la quantité

Subtile alchimie de rencontres très professionnelles dans un cadre beaucoup plus grand public, le tout dans une ambiance festive, décontractée et conviviale comme il sied au Sud-Ouest, Aquitanima est très apprécié des éleveurs. «On refuse toujours plus d’animaux et le phénomène s’amplifie d’année en année» avoue Bruno Millet. Décrocher une place dans les stalles du hall 4 du parc des expositions de Bordeaux devient de plus en plus chaud. «Pour l’ensemble des concours, on est au taquet» précise Pierre Lesparre.

Les infrastructures n’étant pas extensibles à l’infini, les organisateurs d’Aquitanima ont fait, sciemment, le choix de limiter le nombre des animaux inscrits afin de préserver la meilleure qualité d’accueil possible et l’esprit unique qui en fait sa notoriété et que recherchent justement les éleveurs. «Cela nous oblige à privilégier la qualité à la quantité» poursuit Pierre Lesparre. Et c’est bien là la quadrature du cercle. En étant de plus en plus sélectif, Aquitanima gagne, à chaque édition, en qualité, ce qui attire de plus en plus de candidats!

Très vite, Aquitanima a exercé sa force d’attraction sur les régions voisines et limitrophes. Au départ, les éleveurs Gersois et de Hautes-Pyrénées ont accompagné timidement leurs collègues landais, basques et béarnais, comme ils le font quand ils «montent» ensemble au salon de Paris. Et puis, petit à petit, le cercle des éleveurs participants s’est élargi aux départements voisins de Charentes et du Poitou. Aujourd’hui, ils viennent de tout Midi-Pyrénées, du Limousin et du Cantal.

Double marque de fabrique

Qui dit limitrophe et voisin, dit aussi Espagne avec le Pays basque sud et la Cantabrie. Et la présence des éleveurs d’outre Pyrénées se densifie à chaque édition. Si le professionnalisme et la convivialité sont la première marque de fabrique du rendez-vous printanier de Bordeaux, l’internationalisation en est la seconde, notamment avec les Aquitanima tours. Ces circuits «sont un point d’ancrage pour faire venir des professionnels étrangers» explique Christine Pécastaings. Là aussi, pour des questions d’intendance et surtout de qualité de l’accueil et d’efficacité, notamment lors des traductions.

Cette année, le nombre de participants a été divisé par deux. Ce choix stratégique «pas forcément partagé par les éleveurs, nous oblige à bien réfléchir notre recrutement et notre sélection» plaide Pierre Lesparre. Ce qui fait dire à la directrice d’Interco que «Aquitanima, c’est de la haute-couture».

Benoît Lalanne

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