L’ambiance est studieuse, mais détendue ce mardi matin 19 mai à la permanence “déclaration PAC” de Samadet. Patiemment, Caroline Godefroy et Roland Gaye, les conseillers du jour sur le site, redessinent les contours des parcelles pour les exploitants qu’ils reçoivent. Les échanges prennent parfois le chemin de l’humour tant les nouvelles exigences de la réglementation peuvent être absurdes et les retouches de la DDTM sur les contours des parcelles improbables.

«Il ne faut pas chercher à comprendre. On redessine, en fonction de ce que nous dit l’exploitant, non sans lui avoir auparavant rappelé la réglementation. C’est long, souvent compliqué, mais on y arrive!» indique Roland regrettant au passage que certains adhérents ne se soient absolument pas renseignés sur cette réglementation. «Quand le dossier n’a pas été préparé, le rendez-vous peut être très long car il y a des décisions, non réfléchies en amont, à prendre».

Des décisions à prendre en amont

Dans le dossier de Francis, le travail porte sur treize îlots. Tout au long de l’heure et demie du rendez-vous, l’agriculteur reste serein, confiant dans les conseils et le travail de l’animateur. Il avait en outre bien préparé cette déclaration et réfléchi à tous les changements à mener. «Depuis le temps qu’on entend parler de cette réforme, on ne peut pas être surpris de ce qui nous tombe dessus! On s’adapte!» confie-t-il.

À côté de lui, François a lui aussi travaillé son dossier en amont et les questions que lui pose Caroline ne le surprennent pas. Il n’hésite pas par exemple dans sa décision de passer l’une de ses parcelles en SIE, pour ensuite faire une culture d’automne, comme la réglementation l’y autorise.

Ce mardi à Eugénie-les-Bains, tout s’est bien passé. Les rendez-vous n’ont pas dépassé les créneaux horaires prévus. Cela n’avait pas été le cas la veille pour Roland, confronté à «une alerte bloquante en fin de déclaration sur un dossier, pour chevauchement de parcelles. J’ai dû tout refaire!».

Finalement, ces déclarations PAC 2015 se déroulent dans l’ensemble plus sereinement que redouté, même si certains dossiers s’avèrent très compliqués. Reste un espoir pour tous, les agriculteurs comme les conseillers: «l’an prochain, ça devrait aller tout seul… si d’ici là, notre ministère ne décide pas de bouger encore les règles du jeu!».

Dominique Maurel