Publié le 26/10/2015 à 11h36 /

Le vin est devenu une boisson culturelle

// Les Français sont de moins en moins nombreux à consommer du vin tous les jours, mais ils sont plus nombreux à en boire occasionnellement, notamment chez les jeunes.

La consommation de vin devient moins fréquente par habitant, mais plus répandue dans la population, révèle l’étude quinquennale de FranceAgriMer.

Les Français sont plus nombreux à boire du vin, mais ils en consomment globalement moins. Tel est le principal enseignement de la dernière livraison de l’enquête sur la consommation en France en 2015. Réalisée par FranceAgriMer, cette enquête existe depuis 1980 et est effectuée tous les 5 ans. Ce sont donc les résultats de la huitième enquête qui étaient présentés le 13 octobre.

La consommation de vin par habitant est en baisse (entre 2010 et2013) dans tous les pays producteurs historiques: - 4,5% en France, - 13,9% en Italie, - 3,7% au Portugal, - 13,9% en Espagne. Elle progresse légèrement chez les nouveaux producteurs (+3% en Argentine, +3,4% aux États-Unis) à l’exception de l’Australie (-3,6%). Le résultat est contrasté pour les pays européens non producteurs: baisse pour le Danemark (-5,3%), les Pays-Bas (-1,3%) et le Royaume-Uni (-4,3%) et hausse pour la Belgique (+7,8%).

Consommation plus épisodique

En France, donc, le nombre de consommateurs de vin augmente grâce aux consommateurs occasionnels (qui disent consommer du vin 1 à 2 fois par semaine). Leur part passe de 45% en 2010 à 51% en 2015. Ils étaient 30% en 1980. A contrario, le pourcentage de ceux qui disent ne jamais boire du vin est en retrait: 33% contre 38% en 2010. Enfin, l’érosion des consommateurs réguliers (tous les jours ou presque tous les jours) se poursuit. Ils étaient 51% en 1980, 24% en 2000, 17% en 2010 et 16% en 2015.

L’enquête confirme quelques grandes tendances: on trouve deux fois plus de consommateurs réguliers chez les hommes (23%) que chez les femmes (11%). Idem pour les classes d’âge: la proportion des consommateurs qui boivent du vin tous les jours passe de 1% chez les 15-24 ans à 38% chez les plus de 65 ans. Ce faible taux de consommateurs réguliers chez les jeunes constitue toutefois une évolution perçue comme «positive» par FranceAgriMer. D’autant que cette catégorie d’âge associe la consommation de vin à la notion de plaisir.

Si l’on compare le vin aux autres boissons alcoolisées, on constate que les vins tranquilles sont la catégorie où la proportion de non consommateurs est la plus faible (33%), contre 35% pour les apéritifs, 40% pour les vins effervescents, 46% pour les bières, 57% pour le cidre et 65% pour les digestifs et alcools.

Image positive

Enfin, la perception du vin s’améliore chez les Français. Ainsi, ils sont plus nombreux en 2015 à déclarer aimer son goût. «De même, constate FranceAgriMer, on note un changement positif dans la perception de consommation du vin en dehors des grandes occasions. Cette tendance se corrèle avec le goût des Français pour plus de cuisine et avec le retour du fait maison, des émissions culinaires et l’association des mets avec du vin». «Le vin est passé d’une composante de repas à une boisson culturelle», conclut l’enquête.

 Connexion à l'espace Abonné

Nom d'utilisateur: et mot de passe requis
Mot de passe oublié ? ×