Publié le 18/04/2016 à 07h00 /

Le marché des agroéquipements résiste à la crise

// Selon Axema, le repli du marché des agroéquipements devrait s’atténuer en 2016, à condition, bien entendu, que le prix des denrées agricoles manifeste un début de reprise.

La mauvaise conjoncture agricole se retrouve au niveau du climat des affaires du machinisme et de l’agroéquipement.

Selon l’Union des industriels de l’agroéquipement (Axema), le marché français des agroéquipements a atteint 5,4 milliards d’euros en 2015, dont 1,6 milliard pour les seuls tracteurs agricoles. Sous l’effet conjugué, à partir de septembre 2015, d’une reprise des importations et d’un effondrement des exportations, le repli du marché français a été moins important que la prévision initiale (- 3% au lieu de -11%).

Deuxième année consécutive de baisse

C’est néanmoins la deuxième année consécutive de baisse après le pic de 2013 où le chiffre d’affaires de la profession avait atteint 6,6 milliards d’euros. Pour l’année 2016, Axema s’attend à un nouveau repli de la production française de 4% à 4,1 milliards d’euros en 2016.

Mais en tenant compte d’une légère croissance des exportations de +3% ainsi que de celle des importations (+4%), le marché apparent (production – exportations + importations) s’établirait à 5,3 milliards d’euros, soit une nouvelle baisse de 1,8% sur 2015.

Ces perspectives sont corroborées par l’enquête réalisée auprès des chefs d’entreprise réalisée en janvier 2016. Le climat conjoncturel est sable depuis deux mois. L’indicateur synthétique se maintient à un niveau supérieur à sa moyenne de long terme. Concrètement, pour les machines et les équipements, le solde d’opinions des dirigeants est positif depuis le mois d’août 2015, situation qui ne s’était pas produite depuis l’été 2011, selon Axema.

Perspectives incertaines

Ainsi ces perspectives laissent présager un redressement de la production de machines et d’équipements dans son ensemble dans les mois à venir. Pour les machines agricoles, cela pourrait se traduire par une baisse plus modérée de la production en 2016, de - 4% après – 7% en 2015.

Les responsables d’Axema ne cachent pas que la mesure de suramortissement décidé par les pouvoirs publics a favorisé des décisions d’investissement des agriculteurs ou a accéléré leurs achats fin 2015. Il pourrait en être de même en 2016, même si l’effet est plus limité.

Reste que les perspectives d’une amélioration du revenu sont toujours en panne et que le redressement des cours des matières premières agricoles se fait attendre. Autant d’indices qui devraient mettre un bémol à une tendance plutôt encourageante.

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