Publié le 30/01/2018 à 12h04 /

Rappel de la réglementation concernant la FCO

// Depuis le 1er janvier, la France est réglementée au regard des sérotypes 4 et 8 de la fièvre catarrhale ovine. Plusieurs mesures ont été mises en place, notamment pour les exportations.

La vaccination BTV4 devient volontaire, comme pour le BTV8. Les doses vaccinales, achetées par l’État, sont mises à disposition des éleveurs gratuitement jusqu’à épuisement du stock et sous réserve de respecter des priorités vaccinales.

La fièvre catarrhale ovine (FCO) est une maladie virale (26 sérotypes de virus connus) transmise d’un animal infecté à un autre par piqûre d’un moucheron du genre Culicoïdes. Touchant majoritairement les ovins, elle affecte également les bovins, les chèvres et d’autres ruminants sauvages. Maladie strictement animale, la FCO n’affecte pas l’homme et n’a aucune incidence sur la qualité des denrées.

Le sérotype 8 (BTV8) sévit en France continentale depuis septembre 2015. L’extension progressive et inéluctable du virus, depuis lors, a abouti à mettre l’ensemble du territoire en zone réglementée, conformément à la législation de l’Union européenne.

Déclaration obligatoire

En novembre 2017, le virus du sérotype 4 (BTV4) a été détecté sur un veau originaire de Haute-Savoie. Depuis, d’autres foyers ont été mis en évidence dans d’autres départements. Après avis de l’ANSES, le CNOPSAV a approuvé l’extension de la zone réglementée au regard du BTV4 à l’ensemble du territoire continental. Ainsi, depuis le 1er janvier 2018, l’ensemble du territoire continental français est réglementé vis-à-vis des sérotypes 4 et 8 de la FCO. Le passage de l’ensemble du territoire national continental en zone réglementée BTV4 conduit aux mesures suivantes.

1 Déclaration obligatoire de toute suspicion clinique - Tout éleveur suspectant la maladie sur un ruminant de son élevage est tenu de contacter son vétérinaire sanitaire afin que des prélèvements de sang soient réalisés pour le diagnostic de la maladie.

2 Vaccination - La vaccination BTV4 devient volontaire, comme pour le BTV8. Les doses vaccinales, achetées par l’État en novembre et décembre 2017, sont mises à disposition des éleveurs gratuitement jusqu’à épuisement du stock et sous réserve de respecter des priorités vaccinales (animaux dédiés à l’export ou à l’échange, petits ruminants domestiques, outils génétiques communs et animaux devant recevoir la deuxième injection de primo-vaccination dans les départements de l’ancienne zone de protection, dès lors que la première injection a eu lieu avant le 31 décembre 2017).
Ces doses sont à demander par l’éleveur au vétérinaire sanitaire qui en fait la commande. Elles peuvent être administrées par l’éleveur, sauf dans le cas où cette vaccination doit permettre d’exporter des animaux (échanges vers un pays de l’Union européenne ou exportation vers un pays tiers). Dans cette perspective d’exportation, il convient que la vaccination soit réalisée par le vétérinaire sanitaire. Dans tous les cas de figure, la traçabilité de la vaccination doit être conservée dans le registre d’élevage.

3 Mouvements nationaux - Les animaux peuvent circuler librement sur le territoire métropolitain.

4 Échanges vers les pays de l’UE, exportation vers les pays tiers - Les modalités permettant les mouvements sont complexes. Seuls les cas des échanges de bovins d’engraissement de plus de 70 jours vers l’Espagne ou l’Italie seront développés ci-dessous. Pour les autres cas de figure, il convient de contacter son vétérinaire, la direction départementale de la protection des populations (DDPP) ou de se reporter aux instructions du ministère de l’agriculture (instruction technique DGAL/SDSPA/2018-3 du 2 janvier 2018).

» Échange de bovins d’engraissement vers l’Italie - Les autorités italiennes ont informé les autorités françaises de l’extension de la zone de restriction pour le BTV4 à l’ensemble de la région du Piémont depuis le 15 janvier 2018. En conséquence, tout le territoire italien est maintenant réglementé au regard du sérotype 4. Les mouvements se faisant entre zones de statuts identiques vis-à-vis du sérotype 4, les contraintes de mouvements ne sont donc liées qu’au sérotype 8, quelle que soit la destination italienne.
Les règles sont donc les mêmes que celles qui étaient mises en œuvre en 2017 et nécessitent la vaccination des animaux contre le sérotype 8 depuis plus de dix jours pour que ces derniers puissent être expédiés vers l’Italie.

» Échange de bovins d’engraissement vers l’Espagne - L’Espagne est indemne de sérotype 8 et partiellement indemne de sérotype 4. Suite à des accords bilatéraux entre la France et l’Espagne, les protocoles suivants sont notamment possibles pour l’exportation de bovins d’engraissement :
- Désinsectisation des bovins pendant un minimum de 14 jours suivi de la réalisation, dans les 7 jours précédant le départ des animaux, d’une prise de sang pour recherche des virus de la FCO par technique PCR avec résultat négatif.
- Ou vaccination de l’ensemble du troupeau contre les sérotypes 8 et 4 rendant possible le départ des animaux vaccinés 10 jours après leur vaccination.
- Ou vaccination des seuls animaux à exporter contre les deux sérotypes rendant possible le départ de ces derniers 60 jours après la vaccination.

Dans tous les cas, les moyens de transport doivent être désinsectisés préalablement au départ des animaux.

Anses - Agence nationale de sécuritésanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail.
CNOPSAV - Conseil national d’orientation de la politique sanitaire animale et végétale.

 

 Connexion à l'espace Abonné

Nom d'utilisateur: et mot de passe requis
Mot de passe oublié ? ×