Publié le 18/06/2018 à 11h42 /

Nouvelle croissance à deux chiffres de la filière bio

// À l’occasion d’une conférence de presse, l’Agence Bio a souligné, dernièrement, que tous les voyants étaient au vert. En effet, la valeur des achats des produits alimentaires issus de l’agriculture biologique a atteint 8,3 milliards d’euros en 2017, en croissance de près de 17% par rapport à 2016. L’agriculture bio, pourvoyeuse d’un nombre grandissant d’emplois, est en pleine croissance.

La valeur des achats des produits alimentaires issus de l’agriculture biologique a atteint 8,3 milliards d’euros en 2017, en croissance de près de 17% par rapport à 2016.

«Les indicateurs de production et de consommation des produits bio, en constante évolution, nous renseignent sur l’envie des Français de consommer avec responsabilité», a indiqué Gérard Michaud, président de l’Agence Bio, le 1er juin, à l’occasion d’une conférence de presse, organisée afin de présenter les chiffres de la filière en 2017.

Il a également ajouté que 2018 marquait les 40 ans de la FNAB, les 40 ans des premiers techniciens bio et les 40 ans de la première coopérative entièrement dédiée aux productions issues de l’Agriculture Biologique. «Il y a 40 ans, il y avait seulement quelques dizaines d’agriculteurs bio, ils sont désormais plus de 30.000», s’est-il félicité.

Florent Ghul, directeur de l’Agence Bio, a rappelé que la filière bio était génératrice d’emplois. Le nombre d’emplois directs a, en effet, augmenté de 49.200 entre 2012 et 2017, pour atteindre 134.500. Elle est ainsi pourvoyeuse de 12,5% des emplois agricoles français, «alors que l’emploi agricole recule», souligne le directeur de l’Agence Bio. Fin 2017, on comptabilisait, par exemple, 88.400 emplois directs dans les fermes, +13,7% par rapport à 2016, et 27.000 emplois directs dans le secteur de la vente au détail, +13% par rapport à 2016.

69% de la consommation produite en France

En 2017, le marché des produits alimentaires biologiques a atteint plus de 8,3 milliards d’euros, soit une augmentation de 17% en un an, soit 7,921 milliards d’euros de consommation à domicile (+18% par rapport à 2016) et 452 millions d’euros en restauration, hors domicile. Florent Guhl note que 69% de la consommation bio en France est issue de la production française. En 2016, 29% des produits consommés en France étaient importés.

Néanmoins, 31% des produits bio consommés en France étaient importés en 2017, contre 29% en 2016. L’Agence bio énumère plusieurs raisons de cette progression. D’abord, un phénomène conjoncturel, comme pour le lait. «Les conversions de 2016 n’étaient pas encore disponibles sous forme de produits laitiers certifiés, et la météo particulièrement sèche a pénalisé la production», décrit Gérard Michault.

Il soulève également une hausse de la demande en produits exotiques qui, par définition, viennent souvent d’ailleurs. Ils représentent plus de 40% de la valeur des importations sont considérées comme exotiques, (banane, cacao, café) ou purement méditerranéens (olives, agrumes…). L’Agence bio espère réduire les achats extérieurs des produits cultivables en France. Hors produits exotiques l’approvisionnement français représente 82% des produits vendus.

Près de 7% de la SAU

L’année 2017 a été marquée par une importante progression de la production et de la transformation biologique. Entre 2016 et 2017, le nombre d’agriculteurs engagés en agriculture biologique a augmenté de 14,7%, pour atteindre 36.691, soit 8,3% des fermes françaises. 1,78 million d’hectares sont ainsi cultivés en agriculture biologique, soit 6,6% des surfaces totales cultivées en France.

Florent Ghul observe que l’augmentation des surfaces est significative dans toutes les régions françaises. Cependant, plus de 60% des fermes en bio se situent dans quatre régions : Occitanie, 8.154 fermes, Auvergne Rhône-Alpes, 5.377 fermes, Nouvelle-Aquitaine, 5.327 fermes, et Pays de la Loire, 2.927 fermes.

Le directeur de l’Agence Bio a également évoqué le plan Ambition bio 2022. Le montant du fonds Avenir Bio sera doublé progressivement pour atteindre 8 millions d’euros en 2022. Il a souligné que la concertation, qui débutera le 21 juin prochain, sera le point d’orgue de la construction de ce plan.

 

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