Publié le 27/01/2020 à 16h05 /

La Région Nouvelle-Aquitaine, terre de prédilection des retraités

// À l’occasion du lancement de l’enquête annuelle de recensement de la population, l’INSEE Nouvelle-Aquitaine a mis en lumière deux récentes études sur les temps d’accès aux services publics et l’évolution du solde naturel de la population.

Depuis 2012, l’écart entre le nombre de décès et de naissances se creuse en Nouvelle-Aquitaine.

Depuis 2012, l’écart entre le nombre de décès et de naissances se creuse en Nouvelle-Aquitaine. En 2018, cette tendance s’est traduite par un déficit naturel de 11.400 personnes. La Nouvelle-Aquitaine est ainsi la région française ou ce déficit est le plus marqué. Ceci s’explique par plusieurs facteurs. En premier lieu, l’augmentation des décès est à relier avec la croissance de la population âgée de plus de 75 ans. En outre, le solde migratoire positif de la région est largement dopé par l’arrivée de retraités.

En parallèle, la fécondité baisse. Les naissances sont en diminution constante depuis 2010. En 2018, 7000 naissances de moins qu’en 2010 ont été recensées. Les raisons sont multiples : recul de l’âge de la maternité, diminution du nombre de femmes en âge de procréer et chute du taux de fécondité.

Des services publics éloignés

En moyenne, la population néo-aquitaine se trouve à moins de huit minutes des services publics les plus courants, soit 1 minute de plus qu’au niveau national. Parmi les équipements listés, on peut citer les écoles maternelles et primaires, la Poste, puis les collèges, Pôle Emploi, les Maisons de santé. Ce chiffre cache une disparité évidente entre les habitants des grandes villes et ceux des territoires ruraux. Les temps d’accès les plus courts sont observés dans le bassin de Poitiers, Bordeaux étant pénalisé par les temps de transport. Enfin, certains services ne sont disponibles que dans les grandes unités urbaines: maternité, formations supérieures…

Les populations âgées, plus présentes en zone rurale, sont celles qui sont les plus éloignées. Seuls 8 bassins de vie sur les quelque 250 de la région disposent d’au moins 30 des 37 des services de base. Il s’agit sans surprise des plus grandes agglomérations. 15 bassins de vie disposent de 20 à 30 équipements. Enfin, la grande majorité des bassins en détient moins de 10. Les bassins les moins équipés se trouvent logiquement dans les zones peu denses mais également à la périphérie des grands centres urbains. Dans ce cas, il est plus facile aux habitants d’accéder aux services présents dans l’agglomération voisine.

Pascale Dumont

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