Publié le 29/01/2020 à 17h26 /

Les surtaxes américaines affectent les exportations des vins français

// Les conséquences des représailles américaines en riposte aux aides européennes accordées à Airbus se font déjà lourdement sentir, particulièrement pour les viticulteurs hexagonaux. La France a demandé à la Commission européenne la mise en place d’un fonds de compensation.

les ventes françaises de vin vers les États-Unis ont ainsi baissé de 15% comparées à novembre 2018 et de 21% en valeur.

Paris a demandé à la Commission européenne des assouplissements en matière de promotion vers les pays tiers et la mise en place d’un fonds de compensation au niveau européen dans le cadre de la surtaxation des vins européens par les États-Unis en vigueur depuis octobre 2019.

C’est ce qu’a indiqué le représentant du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation lors du dernier conseil spécialisé vins et cidre de FranceAgriMer qui s’est réuni le 15 janvier dernier sous la présidence de Jérôme Despey. En revanche, aucune mesure directe de soutien à la filière n’a été annoncée, en dépit des très fortes inquiétudes exprimées par les représentants des familles professionnelles de la filière vin.

Une chute de 32% en valeur

Les statistiques commencent à faire apparaître les conséquences des mesures de rétorsion douanière sur les exportations françaises. En novembre 2019, les ventes françaises de vin vers les États-Unis ont ainsi baissé de 15% comparées à novembre 2018 et de 21% en valeur. Ce sont logiquement les vins tranquilles qui sont les plus affectés (- 18% en volume et - 32% en valeur), les taxes douanières supplémentaires s’appliquant sur les vins de cette catégorie, présentés embouteillés et de valeur alcoolique inférieure ou égale à 14°.

Cependant, les exportations françaises de vins effervescents, pourtant non concernés par cette taxe, semblent également faire les frais de ce conflit. Les ventes de vins effervescents français vers les États-Unis ont baissé pendant cette période de 9% en volume et de 6% en valeur par rapport à novembre 2018.

Le 20 janvier dernier, le président de la République a laissé entrevoir la possibilité d’une issue au différend commercial avec les États-Unis, provoqué par un jugement défavorable de l’OMC sur les subventions accordées par les Européens à Airbus. À l’issue d’un échange avec le président américain Donald Trump, Emmanuel Macron a qualifié la discussion «d’excellente» et a assuré de son intention de «travailler ensemble sur un bon accord pour éviter toute escalade des tarifs».

 

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