Publié le 02/07/2020 à 08h54 /

La balance agroalimentaire française chute de 312 millions d’euros

// En avril dernier, le solde positif des échanges extérieurs agroalimentaires français a atteint 563 millions d’euros, soit une baisse de 312 millions par rapport à avril 2019. C’est, entre autres, la conséquence d’une réduction globale des échanges, engendrée par la pandémie du Covid-19. Le secteur majeur des vins et spiritueux est particulièrement affecté, alors que les céréales signent une belle performance.

Alors que les exportations de blé ont signé un record, celles de vins et spiritueux se sont écroulées.

En mars dernier, malgré la contraction globale des échanges de produits agricoles et alimentaires, l’excédent français atteignait 973 millions d’euros (M€), en progression de 55 M€ sur mars 2019 en raison d’une baisse des importations plus importante que celle des exportations. En avril, l’excédent tombe à 563 M€, soit une baisse de 312 M€ en comparaison d’avril 2019. Ce sont les exportations qui, cette fois, subissent la contraction des échanges.

Avec 4,96 milliards d’euros (Mrds€), elles reculent de 785 M€ sur avril 2019, plus vite que les importations qui passent de 4,87 à 4,40 Mrds€. Le solde avec l’Union Européenne qui connaissait en avril 2019 un déficit de – 99 M€, enregistre cette année une forte dégradation, à -237 M€. Avec les pays tiers, le solde, bien qu’en retrait de 174 M€ en un an, affiche encore un solde positif de 800 M€.

Vins et spiritueux : -46 %

Ce sont les produits transformés qui ont été le plus pénalisés par la baisse des exportations, avec un excédent de +189 M€, contre 541 en avril 2019, alors que les produits bruts engrangent une progression de 40 M€, à 374 M€. Dans le premier cas, la chute de l’excédent est principalement imputable au premier poste de nos échanges, les vins et spiritueux, qui reculent de 1,1 Mrd € à 591 M€, soit une chute de 46%. Cette dégringolade des vins et spiritueux est surtout consécutive à la taxation imposée aux vins à l’entrée aux Etats-Unis et aux achats d’anticipation que le Royaume-Uni avait effectués avant la décision de Brexit.

En revanche, la meilleure tenue des produits bruts, +374 M€ contre +334 l’an dernier, est due à la performance des céréales dont l’excédent atteint +793 M€, contre +717 en avril.

Excédent en baisse de 200 M€ au premier tiers de l’année

Sur les quatre premiers mois de l’année, le bilan positif a rétrogradé de 200 M€ par rapport à la période correspondante de 2019, à 2,72 Mrds €, conséquence du fort retrait des vins et spiritueux, dont les exportations ont diminué de 305 M€ pour les vins et champagne et de 243 M€ pour les spiritueux.

Le solde positif des céréales a augmenté de 300 M€ sur la période correspondante de 2019, à 3,06 Mrds €, le déficit des viandes et produits d’abattages a régressé de 100 M€, à 351 M€, le compartiment des viandes porcines demeurant dynamique avec +111 M€, comme celui des «produits laitiers et glaces» qui progresse de 196 M€, à 1,05 Mrd €.

Les fruits et légumes et les produits transformés à base de fruits et légumes, les produits de la pêche, les huiles, tourteaux et corps gras demeurent nos grands secteurs déficitaires.

Record des exportations de blé tendre en avril

Au cours du mois d’avril dernier, 1,8 million de tonnes de blé tendre ont été chargées dans les ports français à destination des pays tiers. Il s’agit d’un record mensuel, tandis que pour l’ensemble de la campagne céréalière 2019/2020, qui s’achève, c’est aussi un record qui s’annonce pour les sorties vers les pays tiers avec quelque 13,5 Mt.

 

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