Publié le 24/08/2020 à 16h35 /

Une vendange attendue dans la moyenne quinquennale

// La récolte viticole française s’annonce meilleure en volume qu’en 2019, selon les dernières prévisions livrées par le ministère de l’Agriculture. Mais la sécheresse persistante de ces dernières semaines risque de peser sur la vendange.

La récolte viticole française 2020 devrait osciller entre 44,7 et 45,7 millions d’hectolitres.

Selon les estimations du service de la statistique et de la prospective (SSP) du ministère de l’Agriculture, la production viticole hexagonale 2020 devrait osciller entre 44,7 et 45,7 millions d’hectolitres, soit dans la moyenne de ces cinq dernières années. Cette estimation a été établie au 1er août et ne préjuge pas «des événements climatiques et des problèmes sanitaires» qui pourraient survenir d’ici à la fin des vendanges, qui ont déjà commencé dans certaines régions, précise la publication du ministère. «La sécheresse de surface, si elle venait à s’aggraver, pourrait modérer cette hausse», écrit en particulier le SSP. La fourchette avancée situerait la récolte de cette année à un niveau supérieur de 6% à 8% à celle de 2019, mais inférieure à l’abondante vendange 2018.

De manière générale, «la floraison de nombreux vignobles s’est déroulée dans des conditions climatiques favorables», note la revue Agreste. Le mildiou a, cependant, été menaçant dans le Sud-Ouest, le Languedoc et le Roussillon avec parfois des dégâts importants et le gel a touché la Provence, occasionnant des pertes parfois élevées dans le Var.

Une conjoncture incertaine

Dans le détail, la production est cependant orientée à la hausse par rapport à l’an dernier dans la plupart des bassins viticoles (Bourgogne-Beaujolais ; Languedoc-Roussillon ; Corse). Si elle est généralement attendue en hausse dans le Sud-Ouest, ce ne sera pas le cas du vignoble de Buzet, fortement endommagé par la grêle en juin.

Des incertitudes demeurent sur les volumes qui seront produits en AOP dans certains bassins, en raison d’un «marché économique dégradé par la crise du Covid-19», note enfin Agreste. Plusieurs interprofessions ont déjà annoncé une baisse des volumes, comme en Champagne. Dans d’autres bassins, la mise en œuvre de la réserve complémentaire est également envisagée.


 

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