Publié le 13/01/2021 à 10h02 /

Installation: des chiffres qui démontrent la pertinence du parcours

// La Caisse centrale de la Mutualité sociale agricole (CCSMSA) a rendu publique, fin décembre, une étude dans laquelle elle constate que les installations en agriculture sont plus pérennes qu’avant.

En 2019, le taux de renouvellement est resté stable.

«Malgré un nombre d’installations de chefs d’exploitation agricole en diminution, on constate un fort taux de maintien dans l’activité agricole dans les six ans suivant l’installation», a indiqué la CCMSA dans une étude publiée fin décembre. Selon ses chiffres, 8 exploitations sur 10 existent toujours six ans après l’installation, avec des différences selon la population d’installés et le type d’activité.

Taux de renouvellement stable

«Parmi les chefs d’exploitation installés en 2013, 80% le sont encore en 2019», souligne la note. Ainsi, les installés de moins de 40 ans parviennent-ils à se maintenir à presque 90% (87,6%) exactement, preuve que le parcours d’installation tel qu’il existe aujourd’hui est assez performant. Ce sont les élevages qui parviennent à bien tirer leur épingle du jeu.

Les élevages porcins (95,3%), bovins-viande (94,5%), bovins-mixtes (93,3%) et bovins-laits réalisent de très bons scores devant la polyculture-élevage (92,2%), l’arboriculture (91,1%), les grandes cultures (90,7%), la viticulture (90,3%). Les élevages ovins/caprins (88%), les “autres cultures spécialisées” (80,5%) et les élevages de volailles et de lapins (79,8%) ferment la marche.

L’étude de la CCMSA indique, par ailleurs, que «le taux de renouvellement — ratio entre le nombre total de nouveaux installés (jeunes et tardifs hors transfert entre époux) et le nombre de chefs d’exploitation déjà en exercice — atteint 3,1% en 2019, sans changement par rapport à 2018».

Le Gers dans le trio de tête

La CCMSA rapporte, également, que les régions Hauts-de-France (+1,2%), Provence-Alpes-Côte d’Azur (+0,9%) et Occitanie ont vu leur nombre d’installations augmenter tandis que la Corse (-24%) et l’Ile-de-France (-14%) ont accusé un recul marqué. À l’échelle départementale, ce sont les départements de la Nièvre (+38,2%), du Nord (+26,4%), du Gers (+25,5%) et la Lozère (+18,6%) qui sont «les plus dynamiques». L’Eure-et-Loir (-30,6%), le Haut-Rhin (-29,9%), la Charente (-28%) et la Creuse (-27,6%) voient en revanche leur nombre d’installations chuter.

Par ailleurs, l’installation s’effectue toujours majoritairement sous forme sociétaire, rapporte l’étude: 55% en 2012 et 57% en 2019, «avec une prédilection croissante pour les GAEC et les EARL», souligne-t-elle. En revanche, la CCMSA remarque que la superficie moyenne par jeune installé tend à diminuer. Elle était, en 2019, de 35 ha contre 35,6 ha en 2018 et de 37,1 ha en 2017. «En 2019, la moitié des jeunes installés agricoles exploite une superficie (par installé) inférieure ou égale à 22 hectares et un quart exploite plus de 53 hectares», pointe l’étude

Taux de féminisation stable

Trois autres enseignements sont à retenir de cette étude: le nombre des installés de moins de 40 ans diminue de 4,4% (9155 personnes) et représente 68,3% des nouveaux installés. Le taux de féminisation reste relativement stable: 39,7% en 2019 contre 40,2% en 2018. Il en est de même pour le taux de pluriactivité, lui aussi stationnaire: 34,9% en 2019 contre 35% en 2018.

 

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