Publié le 31/01/2022 à 16h45 /

Nouveau recul des installations en 2020

// Selon les chiffres publiés par la MSA dans sa note Info stat’ du 10 janvier, le nombre d’installations a chuté de 6,7% en 2020. La MSA dénombre 12.508 nouveaux chefs exploitants en 2020, soit «898 de moins qu’en 2019». Cette année-là, le nombre d’installations était déjà en recul de «3,7% » sur un an. Cette diminution touche toutes les catégories d’installés.

Dans son étude, la MSA établit le constat selon lequel la profession agricole se féminise petit à petit. Elle a ainsi franchi le cap des 32% en 2020.

«En 2020, 12.508 chefs d’exploitation se sont installés. Ils sont 898 de moins qu’en 2019, soit une baisse de 6,7%. Cette chute fait suite à une baisse de 3,7% en 2019», remarque la caisse centrale de la MSA dans sa dernière étude sur les installations.

La grande majorité des nouveaux installés a moins de 40 ans (8.838 personnes) même si ce chiffre est en baisse de 3,5% par rapport à 2020. Les jeunes agriculteurs représentent ainsi 70,6% des nouvelles installations, devant les installations dites tardives (plus de 40 ans). Ces dernières représentent 3.080 personnes et chutent de 12% par rapport à 2019. Quant aux installations tardives entre époux, elles ne représentent plus que 4,7% du total et reculent de 21,7% par rapport à l’année précédente.

L’étude de la CCMSA rapporte aussi qu’à l’exception de la région Grand Est (+11,6%), toutes les autres régions de France connaissent une chute plus ou moins affirmée des installations. C’est notamment le cas des régions Nouvelle-Aquitaine (-14%) et Ile-de-France (-13,8%) qui «connaissent le plus grand recul». Rapportés au plan départemental, les Yvelines (+39,5%), la Marne (+38,9%), l’Allier (+27,7%) et le Bas-Rhin (+23,9%) connaissent les plus fortes hausses. A contrario, les Landes (-31,8%), l’Essonne (-31,3%), la Nièvre (-30,9%) et la Seine-et-Marne (-28,9%) arrivent en queue de peloton.

Féminisation

La CCMSA souligne que la superficie moyenne du jeune installé a légèrement diminué en 2020, avec 34,1 ha, contre 35 ha en 2019. Un chiffre qui a grimpé jusqu’à 37,1 ha en 2017. Là encore, les disparités sont grandes d’une situation à l’autre. En effet, en 2020, la moitié des jeunes installés agricoles exploitaient une superficie (par installé) inférieure ou égale à 20 ha et un quart exploitait plus de 52 ha.

Surtout, les jeunes privilégient la forme sociétaire pour s’installer, délaissant l’exploitation individuelle. Même si cette approche juridique voit ses statistiques légèrement baisser (54,2%), le chiffre 2020 reste proche de la moyenne décennale qui oscille autour de 56%. Les GAEC et les EARL sont toujours privilégiées.

La MSA établit aussi le constat selon lequel la profession se féminise petit à petit. Elle a ainsi franchi le cap des 32% en 2020. Ce qui se traduit par le fait que presque un tiers des jeunes installés sont des femmes. Elles n’étaient que 30,5% en 2019.

Installations solides

Une autre caractéristique est l’augmentation du taux de pluriactivité des installés : 35,8% en 2020 contre 34,9% en 2019. Selon la MSA, ce phénomène est plus marqué pour les femmes de plus de 40 ans et en l’absence d’une succession du conjoint : 39,7% en 2020 (37,9% en 2019).

Dernier enseignement de l’étude : les installations sont solides. En effet, «parmi les chefs d’exploitation installés en 2014, 79,8% le sont encore en 2020», note le rapport. Bien entendu, le taux de maintien varie sensiblement en fonction de l’orientation économique de l’exploitant. Ce sont les éleveurs bovins-mixte qui semblent «résister» le mieux : 93,2% des jeunes installés de 2014 sont toujours exploitants agricoles en 2020, devant les éleveurs bovins lait et les éleveurs bovins viande.

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